SERIE 11 : SYTEM Rosporden

 

La fièvre rose et noire

Série n°11. La Rozdu Team est en marche (4/4). Les présidents, Mickaël Saulnier et Johnny Le Guilly 
Jeudi 24 avril. La finale de la coupe de France s'est jouée à un but. Un rien qui fait un tout, à la fin. A une marche, les filles de Rosporden SYTEM ont chuté face aux Franciliennes d'Antony (23-22). Sur cet événement sportif, la Rozdu Team a définitivement scellé son acte de naissance en communiant sa joie de jouer au handball à toute une cohorte de supporters, qui a fait de la salle de Tremblay-en-France une annexe de leurs salles de compétition. Cette entente est aujourd'hui née et bien née. La corbeille de mariage est remplie de beaux présents. Les présidents, Mickaël Saulnier (Saint-Yvi) et Johnny Le Guilly tracent les perspectives de développement.

" Elles nous ont mis la fièvre, pendant des heures", ce refrain du groupe de rap français NTM a été un hymne à la valeur, la cohésion d'équipe et à la grandeur de la performance, ce week-end. Des images plein la tête, des souvenirs à ras bord dans le coeur, des flashs en torrent dans les mémoires, ce groupe a forgé une identité commune, à travers cet extraordinaire parcours, aussi inattendu au départ que fantastique à l'arrivée. Après un historique de presque deux ans, Mickaël Saulnier et Johnny Le Guilly sont les présidents de cette entente. Rassemblés autour de leurs valeurs, ils ont uni leur force pour fédérer une communauté de communes de 18.000 personnes, autour du handball.

" Cette journée à Paris restera comme une grande fête. Une explosion de joie sur le match des quart face à Nancy et une impression de vide immense, le lendemain de l'évènement. On passe des larmes de joie à une profonde émotion de voir la détresse des filles, peu après leur défaite en demi-finale. Elles nous ont fait vibrer. Nous avons vécu tous un moment exceptionnel dans notre vie grâce à leur aventure. C'est leur plus belle victoire d'avoir déplacé 200 personnes. Personne ne pourra leur enlever. Une marée rose et noire a envahi la salle. Nous avons rempli le quart de la salle. Les autres équipes n'avaient pas ce même niveau de soutien. Il y'avait vraiment une solidarité Bretonne avec le club de Trébeurden qualifié en coupe de rance départementale garçons. Ce fut un moment magique et unique!", relève le président Mickaël Sauliner.

La ferveur a atteint un pic de croissance à Tremblay-en-France. " Le sport amène ce type d'aventure humaine. Toutes nos joueuses ont grandi sur un rayon de 30 kilomètres. Nous voulons fédérer autour de notre projet sur ces mêmes distances. Notre priorité est la formation de nos jeunes", ajoute Mickaël Saulnier.

Dans sa lignée de cet extraordinaire parcours, Johnny Le Guilly ne veut pas griller les étapes et pérenniser ce bon travail dans la durée. " Nous avons été au-delà de nos espérances du départ. Notre entente est réussie. Nous avons une identité, des couleurs roses et noires bien marquées, un effectif de 400 licenciés, le second club le plus important du Finistère en nombre. Nous devons amener une filière complète jeune, au niveau région. Des personnes comme Matthieu Bourbigot, Jean-Michel Bleuzen, Tugdual Tanneau, Emmanuel Roncier-Lemée, Claude Le Pape et bien d'autres sont représentatifs de notre projet en s'inscrivant dans la durée. Nous sommes sur une vague très positive".

S'inscrire dans la durée

La locomotive Rosporden SYTEM file à une allure forte avec ses 400 licenciés. Avec deux jeunes, Annaëlle Fiche et Hanna Gaffaz, 15 ans, régulièrement appelées en sélection de Bretagne, une école d'arbitrage labelisée, une école de handball, label d'or par la fédération, un étoffement de ce dispositif complémentaire avec un osthéopathe professionnel, Yann Boccia, intégré au staff de l'équipe première, cette entente formée par les clubs de Saint-Yvi, de Rosporden, Elliant, Tourc'h et Melgven entraînent sur son territoire une dynamique en faveur de la jeunesse. " Nous avons ressenti une grosse émotion par cette expérience en coupe de France. Nous faisons notre force de cette union et cette communion entre les supporters, les joueuses et les bénévoles au club. Nous avons sincèrement passé un cap tous ensemble!", reprend Johnny Le Guilly.

La reconnaissance de valeurs, la convivialité entre ses membres, l'entente deviendra une fusion, à horizon 2015. L'ambition est aujourd'hui déclarée d'arriver à l'échelon de la N3F pour les féminines. Sans se donner un calendrier précis, une des finalités du projet repose par cette accession en N3F. " Nous ne voulons pas brûler les étapes. Ca fait partie d'une progression. Il y'a la montée et l'envie d'y rester. Ce sont deux choses différentes mais qui ont un sens. Nous savourons l'instant en ne nous laissant pas griser sur nos priorités: faire confiance aux techniciens en place et asseoir cette dynamique de club", rajoute Mickaël Saulnier.

La croissance est rapide. Pour l'accompagner, le club devra structurer un maximum sa structure en misant sur les compétences et les gens du crû, symbole identitaire fort pour faire un prolongement dans la durée de ses idéaux de départ. Les filles de Rosporden SYTEM auront fait vivre un grand moment de sport, à toute une communauté de supporters. Elles auront marqué le premier semestre de cette année, avec une demi-finale de la coupe de France régionale. Dans leur sillage, l'entente bâtit les fondations de son projet sportif et éducatif. Ayant dressé une ligne directrice, Mickaël Saulnier et Johnny Le Guilly garde le cap rivé fixement sur l'horizon.

Christophe Marchand  
Les présidents de l'entente Rosporden SYTEM, Mickaël Saulnier et Johnny Le Guilly font cause commune pour le développement de l'ensemble du club.  

 

 

" La coupe de France, nous voulons la gagner "

Handball. Série n°11 La Rozdu Team est en marche 3/4). Juliette Puillandre et Katy Drezen 
Vendredi 18 avril. A 72 heures du quart de finale de la coupe de France, les joueuses de Rosporden SYTEM sont dans les starting-blocks, prêtes à lâcher toute leur énergie face à Nancy. Accrochées à ce rêve de soulever le trophée final, Juliette Puillandre et Katy Drezen sont à fond derrière ce projet fou, qui devient plus réaliste à chaque tour passé. Il reste encore trois marches à gravir pour planter le drapeau victorieux de cet Everest sportif. Avec le soutien inconditionnel de 200 supporters peinturlurés aux couleurs roses et noires, les joueuses de l'Entente Rosporden SYTEM donneront tout pour prolonger leur extraordinaire aventure.

Huit équipes rêvent de soulever le trophée final de la coupe de France régionale. Rosporden SYTEM est la seule équipe Bretonne à espérer pouvoir remporter ce projet. Juliette Puillandre, 21 ans, est venue du Quimper Handball en jeunes pour appréhender un niveau région à Saint-Yvi. " Je voulais partir de Quimper pour goûter au niveau région en senior. Je suis venue à Saint-Yvi à 18 ans pour jouer en régional. A la base, j'étais plus ailière. Je joue de plus en plus sur le poste d'arrière. Je suis plus petite que la plupart de mes adversaires mais je compense par ma vitesse de passe et un tir puissant. Je suis en études de kinésithérapeute à Laval. Je rentre tous les week-end pour participer à la séance collective du vendredi soir et pour le matchs du week-end. Ce club, c'est spécial pour moi! Nous vivons un moment formidable avec la coupe de France".

Depuis la qualification pour les quart de finale à Carquefou, l'ampleur de cette aventure a dépassé le cadre interne du club. La mobilisation est totale derrière cette équipe, qui fédère toute une communauté de passionnés autour de ces valeurs et de ce challenge sportif.

Un moment unique et magique à vivre

Pivot de cette équipe, Katy Drezen est originaire de Penmarc'h, dans le pays Bigouden. Ayant commencé le handball sur le tard, à 17 ans au HBC Bigouden, elle a ensuite muté professionnellement et géographiquement sur Concarneau pour jouer en honneur régional avec le club Thonier. A 34 ans, elle apprécie encore plus ce moment d'euphorie collective autour de l'équipe. " Je suis très à l'aise en défense. J'aime le contact, bloquer la joueuse adverse et le défi adverse. Le poste de pivot me convient tout à fait. Après, en attaque, je sors pour laisser rentrer Amandine (Sinquin), qui est plus à l'aise dans les déplacements et face au but. La coupe de France, nous voulons la gagner. Mais sept autres équipes font aussi ce souhait. Les supporters nous ont portées en 16ème et en 8ème, à Carquefou. Nous n'aurions sans doute pas gagné sans leur soutien".

La défaite large en coupe de Bretagne, en juin 2013, à Plérin a été une cicatrice maintenant refermée. Ce déficit d'expérience dans les moments décisifs d'une saison a été appréhendé. " Nous pensons tous les jours à ce match de Nancy, depuis l'annonce du tirage au sort. On est dans notre bulle. On ne prend pas conscience de tout l'ampleur de l'évènement. L'an passé, en finale de la coupe de Bretagne, nous avions été absorbées par la pression et nous manquions d'expérience. Cette année, nous avons passé un cap à ce niveau-là. Nous allons sur Paris très motivées à poursuivre l'aventure", assure Juliette Puillandre.

A Tremblay-en-France, ce dimanche, à 14 heures, l'entente Rosporden SYTEM jouera son match le plus important de sa jeune histoire. En espérant que cette phrase soit contredite dans la foulée par une demi-finale, voir une finale de coupe de France. Sans pression, avec juste l'envie de vivre un moment magique unique, qui soudera à vie leur existence commune, la Rozdu Team est en marche pour aller au bout de son rêve.

Christophe Marchand  
Juliette Puillandre et Katy Drezen rêvent de soulever le trophée final de la coupe de France régionale. Comme toutes leurs partenaires, elles ont trois marches à gravir pour atteindre ce but suprême.  

 

 

Un partage des valeurs et des responsabilités

Handball. La Rozdu Team est en marche (2/4). Tugdual Tanneau et Mathieu Bourbigot  
Jeudi 17 avril. Etre dans le global et l'individuel demande des compétences multiples pour un coach. Par honnêteté et lucidité, Tugdual Tanneau, entraîneur en titre, a demandé un soutien à son club, en début de saison pour être épaulé pour les séances collectives et les systèmes de jeu. L'arrivée de Mathieu Bourbigot, très investi dans cette entente, a été le décollage d'un duo complémentaire, qui a été un gage de succès sur la saison des filles de Rosporden SYTEM, invaincues sur 10 matchs à travers les mois d'hiver. Le binôme a pris ses marques en délégant à l'autre une partie des prérogatives de la gestion technique.

Le rôle d'un entraîneur est de gérer plusieurs domaines en même temps. Il a ce don d'absorber, d'intégrer de multiples paramètres pour faire avancer son groupe. Avoir du recul dans une fonction aussi prenante et énergivore n'est pas une donnée aisée. Conserver un regard critique sur ses qualité et défauts demande un travail sur soi et une connaissance de son être intérieur. Tugdual Tanneau, après une année réussie aux commandes de l'entente Rosporden SYTEM, avec une montée en prénationale féminine (+ haut niveau région) et une finale de la coupe de Bretagne, est arrivé à cette analyse, une fois la saison commencée. " Je perdais tout simplement en efficacité sur les séances. Le temps me manquait pour pouvoir préparer toutes les séances. Je ne suis jamais caché, mon rapport avec le sport collectif a été toujours très individuel. J'étais comme ça en tant que joueur, centré sur une performance et une attitude. Je le suis en tant que coach. J'aime le contact individuel, être dans le conseil, prendre une joueuse à part dans les séances pour lui faire des retouches dans son jeu. C'est ma manière de fonctionner. J'aime le détail qui fera gagner les matchs. Mathieu est plus dans une approche globale. Il est plus technicien que je ne le suis".

Au club de Saint-Yvi depuis ses 9-10 ans, Mathieu Bourbigot, 29 ans, a toujours eu cette flamme intérieure communicative pour le développement de son club et du handball dans le Sud-Finistère. Au comité départemental, en charge des équipes féminines jeunes en -17 ans, son travail avec les éducateurs de l'entente est à souligner. " Nous sommes le 1er club Sud-Finistérien en nombre de licenciés avec près de 400. Nous devons être avec Lesneven le plus gros club du Finistère. Nos moins de 17 ans filles jouent en régions, nos moins de 12 et 14 ans sont montées. Nous sommes très bien positionnés sur les filles, sans oublier la filière garçons. La montée en N3F? Ca serait une première pour le Sud-Finistère. On y pense. On aimerait avoir une expérience à un niveau national en senior filles".

Etre la première équipe du Sud-Finistère en N3F

Ce duo Tugdual Tanneau/ Mathieu Bourbigot est aujourd'hui parfaitement complémentaire. La gestion d'un groupe est toujours plus évidente avec deux regards techniques. Dans le sport collectif de haut-niveau, les clubs marchent pratiquement à chaque fois sous la forme d'un binôme. Blanc/Gasset au Paris Saint-Germain, Deschamps/Stéphan à la tête de l'équipe de France, Ancelotti/Zidane au Réal Madrid, tous ont un rôle défini à l'avance qui se complètent dans les charges à couvrir. " Nous avons trouvé notre mode de fonctionnement. Nous avons le même objectif, à savoir que le club avance. Manager à deux permet de gérer plus facilement le groupe et de supporter mieux une certaine pression. Nous sommes à l'écoute de toutes nouvelles choses qui peuvent nous faire avancer, comme la présence d'un kiné-osthéopathe à nos côtés", explique Mathieu Bourbigot.

En montant cette entente entre Rosporden Saint-Yvi Tourc'h Elliant Melgven, la première année a été une réussite confirmée par un deuxième exercice encore plus valorisant. La fusion se fera à horizon de juin 2015. A quelques jours du quart de finale, à Tremblay en France, face à Nancy, la Rozdu Team a également fédéré tout un territoire, le bassin de Sud-Cornouaille. " Nous voulons garder notre ossature composée de filles de Rosporden et Saint-Yvi. On est dans un langage et un objectif commun pour faire avancer notre département. Nous avons le sentiment d'avoir franchi un cap en intéressant de plus en plus de filles du bassin du Pays Bigouden, de Quimper ou de Douarnenez. Nous travaillons désormais sur tout le territoire du Sud-Cornouaille pour évoluer encore dans les années futures".

La dynamique est en marche. La lucidité de mettre ses compétences au service d'un projet et ne pas aller au-delà a été une mise en action du projet Rosporden SYTEM. Le second étage de la fusée devrait intervenir dans les prochaines années avec une montée espéré en N3F, qui constituerait un cap historique franchi par une équipe féminine du Sud-Finistère.

Christophe Marchand 
Tugdual Tanneau et Mathieu Bourbigot forment un duo complémentaire dans la gestion technique de l'équipe prénationale fémnine de Rosporden SYTEM.  

 

 

La vie en rose et noire

Série n°11. Coupe de France. La Rozdu Team en 1/4 finale. Maéva Delacour et Angélique Even (1/4) 
Lundi 14 avril. Tous les chemins convergent vers Rosporden SYTEM. A une semaine de leur quart de finale historique de la coupe de France régionale, face à Nancy, les filles vivent, dorment, rêvent à travers le doux songe d'une finale à Paris. Soutenues par 170 supporters, qui feront le déplacement jusqu'à Tremblay-en-France (93), elles veulent être à la hauteur de ce grand rendez-vous. Phare du handball féminin avec l'AL Châteaulin, dans le Sud-Finistère, la "Rozdu" Team (rose et noir en breton) plonge dans cet océan d'espérance. Maéva Delacour du Guilvinec et Angélique Even de Melgven y croient dur comme fer.

Rêver au possible, vivre l'impossible! Les actes quotidiens doivent être plus grands que les rêves. Forcément, Carquefou a agi telle une genèse sur ce groupe, un ricochet sur ses réels possibilités. Après avoir battu Loudéac (23-20) et Taulé Carantec en 8ème finale (21-11), les filles de Rosporden SYTEM ont vécu une haute communion avec leurs supporters. La prise de conscience d'une aventure unique collective a pris son germe et s'est vite transformé en bourgeon. Fleuries d'une pensée lumineuse pour les quart de finale face à Nancy, les joueuses sont totalement investies pour atteindre la finale. " Nous n'avons pas envie de décevoir tout ce public qui nous porte, qui croit en nous. On met tout en oeuvre aux entraînements pour réaliser un gros match, ce dimanche. Je suis arrivée au club, en septembre. Je n'ai jamais connu cette folie autour du handball ailleurs qu'à Rosporden Saint-Yvi. A Carquefou, il y'avait trois cars entiers de supporters qui nous a suivies pour nos matchs", relève Maéva Delacour.

Avec un père, Christophe Delacour, très investi dans le handball dans le Pays Bigouden, ce sport est vite devenu une alchimie dans la vie de Maéva, 21 ans. " J'ai toujours vécu dans cet univers en allant voir jouer toute petite, mon père sur les parquets. Avec ma soeur, Alizé, 19 ans, nous avons fait le même parcours. Nous avons commencé le handball au Guilvinec et Loctudy, avant d'aller au HBC Bigouden. Nous sommes passées par le Quimper Handball, avant de venir goûter au haut niveau, à Rosporden SYTEM. Je sortais personnellement d'une année blanche. Je n'avais pas joué à cause d'une entorse de la cheville mal soignée qui a duré un an. Je suis arrivée début octobre au club. Je ne pensais même pas jouer en première".

Promue au poste de pivot, en première rotation de Cathy Drézen, Maéva Delacour est dans son apprentissage du plus haut niveau régional. En vitesse, dans l'impact, dans la lecture des schémas tactiques, tout est plus concentré et raccourci dans sa gestion de la prise de décision, elle se dit satsifaite de ce glissement du poste d'arrière à celui de pivot. " J'aime la défense, la neutralisation de la joueuse adverse. Le handball est un sport de contact avant tout. Je ne me fais pas assez confiance. C'est mon défaut! J'ai tendance à douter facilement. J'apprends beaucoup cette année. Des filles comme Marion Fiche, comme Elodie Bihan, qui ont beaucoup plus d'expérience, nous donnent des conseils. Physiquement, cette première année en prénationale a été dure. Je finis la saison fatiguée. Avec trois entraînements et deux par semaine, c'est le minimum pour être performante en match. Les entraînements sont très structurés! Ca me change vraiment. Je suis dans une phase d'apprentissage à ce niveau. Je suis en demande de tout ce qui peut me faire avancer et progresser".

Ramener la coupe de France à Rosporden Saint-Yvi

A ses côtés, Angélique Even, 23 ans, est le funambule de l'aile gauche, au poste d'ailière. Dans un poste particulier au handball, où le but, la recherche de "scorer" est une pensée majeure, en match. " Je suis obnubilée par le but. Le poste d'ailière me convient bien car je peux exprimer ma rapidité et ma vitesse. J'ai été formée à l'école Guy-Pierre Fiche, dans un jeu fait de rapidité et de courses. Avant l'entente, je jouais à Rosporden en honneur régional. Nous avons cet esprit de gagner. A notre niveau, le handball demande des sacrifices avec des week-ends bien remplis et des soirées prises en semaine. On vit à fond notre aventure en coupe de France. Tout le club est derrière nous, toutes les catégories d'âge du club. C'est unique! Nous avons envie tellement de les remercier. C'est exceptionnel à vivre et à connaître", explique Angélique Even.

Avec une montée dès la première année de l'entente, l'an passé, une 4ème place en prénationale, la coupe de France a amené un panache à une fin de saison en roue libre en championnat. Qualifié pour la finale régionale, l'an passé, largement perdu face à Rennes Métropole, Angélique Even et le groupe ont beaucoup appris de cette première expérience. " Là-bas, à Plérin, nous avions fait un non-match. Nous étions tellement déçues que nous nous sommes jurées de ne plus revivre ça. On n'a pas le droit à l'erreur à Tremblay face à Nancy. On donnera tout ce qu'on a. On sortira du terrain en n'ayant aucun regret. En quart de finale, je mentirais si jamais je disais qu'on ne pense pas à gagner la coupe de France. On veut ramener la coupe de France dans le Sud-Finistère! Nous voulons aller au bout de cette aventure!"

L'angelot de l'aile gauche est prête pour ce défi d'une vie: faire partie de la première équipe du Sud-Finistère à gagner ce trophée. L'accomplissement de cet espoir est au prix de trois matchs gagnés. A 13 heures, ce dimanche, les projecteurs s'allumeront pour le quart de finale face à Nancy. Maéva Delacour et Angélique sont portés, dans ce projet fou, comme toutes leurs coéquipières. La Rozdu Team est en marche!

Christophe Marchand  
Angélique Even et Maéva Delacour vivent à fond cette aventure de Rosporden SYTEM, qualifié en quart de finale de la coupe de France régionale.  

 

 

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