HANDBALL CLUB CAP-SIZUN

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Julie Neuzy. La flèche Walonne

Handball. ERM. HBC Cap Sizun. 
Mercredi 20 novembre. De la ligue des champions à l'excellence régionale, des déplacements en Hongrie, Suisse, Serbie, à des confrontations face à Trébeurden, Locmaria, Léhon, le parcours de la Liégoise, Julie Neuzy, 24 ans emprunte un chemin hors-piste pour son pedigree sportif. Au Cap Sizun, depuis janvier 2013, son profil est atypique, tout comme cette équipe, qui avale les marches d'une ascension sportive. Comment passe-on du top niveau à l'excellente régionale? Récit d'une histoire peu commune, retraçant l'amour pour un sport.

La vie est rarement linéaire. Cette ligne droite, du berceau jusqu'à la tombe, est bien souvent rendue oblique et courbée car elle nous oblige à faire des choix de vie, qui nous fait sortir de notre cocon affectif et familial de notre enfance. Julie Neuzy a atteint, de ses 15 à 20 ans, le plus haut niveau de handball en Belgique, avec son club de Visé, le meilleur club féminin Belge de la dernière décennie. Cinq titres, cinq ligues des champions, qui a mené son équipe, en Serbie, Hongrie, Bulgarie, Suisse, pour la ligue des Champions. " J'ai toujours baigné dans le handball, depuis mes 5 ans. J'y suis venue à cause de mon caractère. Je me disputais toujours avec le même garçon en maternelle. On était des jumeaux dans le comportement. Son père l'avait mis au handball et il a conseillé à mes parents de pratiquer ce sport pour m'assagir. Je suis devenue une mordue de ce sport, à l'adolescence. J'ai atteint le top niveau de mon sport en Belgique", explique Julie Neuzy.

Trois entraînements par semaine, une séance de musculation, les matchs en week-end, ce rythme trépident a laissé des plumes au physique de la Wallonne. " Je ne ferais pas une longue carrière. J'ai été soumise jeune à une haute intensité. Je suis cassée de partout, le dos, les entorses à répétition. Je connais la première grosse blessure de ma carrière avec une fracture au pouce. Je suis en arrêt jusqu'en janvier. Pour un sportif, cette attente est insupportable. Je suis très chiante en ce moment car j'ai besoin de me dépenser et je peux devenir infernale", souligne Julie Neuzy.

Ayant fait le choix de privilégier ses études de kinésithérapeute au sport de haut niveau, la Belge ne regrette pas aujourd'hui son choix, même si elle avoue un regret immuable: le manque de confiance en soi. Ce trait de caractère est très marqué chez les perfectionnistes, qui sont en réflexion permanente sur leur sport et leur capacité à vouloir tout bien faire. Julie Neuzy fait partie de cette catégorie de sportif, aux dons extraordinaires, qui se recroquevillent sur eux-mêmes au premier gravillon en match. " Quand je réfléchis bien, je n'ai jamais eu confiance en moi. Olivier Leleux, mon entraîneur en jeune, m'avait dit, qu'avec la confiance, j'aurais été une des meilleures joueuses Belges de ma génération. Je le crois aussi même si ça peut paraître présomptueux. Encore aujourd'hui, à ce niveau, je manque de confiance. C'est terrible car je n'arrive pas à franchir ce cap mental. Un sportif peut savoir à l'échauffement s'il fera un bon match. C'est indescriptible mais au ressenti, au toucher de balle, on le sait intérieurement. Personnellement, je me mets la pression dès l'échauffement, si je réussis mes deux lucarnes opposées, je vais être exceptionnel dans un match. Comme face à Locmaria pour le match face aux leaders de HRF. Si je les rate, la première mi-temps se passera sans moi (rires)".

Une prime de victoire au top niveau à 12,50 euros.

La confiance dans tous les domaines de sa vie amène au moins la moitié de la réalisation d'un potentiel. Certains sont nés avec, d'autres doivent cravacher sans cesse pour améliorer un petit pécule donné à la naissance. Et c'est tout le charme de l'existence de forcer son destin, quand ses capacités ne vous ont été donnés au départ dans votre constitution génétique. Ceux qui y parviennent sont en général redoutables, de vrais boulimiques de la performance, et bien souvent des sur-investis dans toutes leurs réalisations. Julie Neuzy intègre ce cercle très fermé de personnes, qui ont le potentiel pour être excellent dans plusieurs domaines de compétences. " J'ai côtoyé de près le haut-niveau. J'étais obnubilée par le handball, à 12, 13 ans. J'ai toujours été une grosse bosseuse. Une phrase m'a freinée à l'adolescence, à 13 ans, "arrête d'être aussi concentrée à l'entraînement". Ca m'a marqué. J'estimais beaucoup notre entraîneur à Visé. Avant et après, il y'avait une vraie relation avec tout son groupe, mais pendant l'entraînement, tout le monde se taisait. Il était le chef, tout le monde faisait les exercices sans un bruit. Le haut-niveau, c'est cette méthode. La rigueur, la discipline la ponctualité, la répétition de schémas, de gestes, la franchise. Mais le handball n'y était pas considéré comme un sport majeur en Belgique. La prime de victoire était fixée à 12,50 euros.".

Ayant arrêté le sport de haut-niveau sur un 5ème titre de championne de Belgique, à presque 21 ans, Julie Neuzy a privilégié ses études de kiné à Liège et parle de sa venue surprise au Cap Sizun. " A l'époque, j'avais un copain Français, à Liège. Il était de Montpellier. Il avait en projet qu'on s'installe dans le Sud, après la fin de nos études. Nous avons rompu. Son projet est bizarrement devenu mon projet. Je voulais partir de Belgique. La solution la plus simple dans la validation de mon diplôme, était la France. Le langage était commun. Sur le site internet, Physiorama, la première offre d'emploi était le cabinet de Martine Scuiller, qui cherchait une assistante. Je me suis rendue avec mes parents, en juillet 2012. Audierne était magnifique. Le lendemain, avec un ami commun de Pleuven, Yann Pouliquen, nous sommes partis au festival du Bout du Monde. J'ai été séduite par le coin et les gens. Les Bretons ont le même caractère que les Belges. On manie le même humour pour masquer une première approche timide".

Une adaptation parfaitement réussie

Installée professionnellement dans le Cap Sizun, en décembre 2012, reprendre le handball est devenue une priorité pour s'insérer socialement. Le contact a été pris par téléphone avec l'entraîneur du HBC Cap Sizun, Thomas Le Gall, le 15 janvier. Le lendemain, Julie Neuzy découvrait une nouvelle équipe et un nouveau groupe. " Quand il m'a demandé mon niveau, je pense qu'il a été très surpris. Il ne s'y attendait pas. Il a annoncé devant le groupe, dès le premier entraînement. Ca met la pression. Le groupe a vraiment été extraordinaire. Ca ne m'était jamais arrivé qu'on scande mon nom, comme au Cap, dans un match. Le public nous suit partout et nous encourage tout le match. C'est vraiment unique à vivre. On veut leur rendre tellement plus. Je ne voulais pas être le vilain petit canard qui arrive dans un groupe qui se connait depuis longtemps. Je ne voulais pas révolutionner tout le groupe. Parfois, j'ai envie de provoquer la discussion avec notre entraîneur. Je n'ai jamais franchi le pas car je ne sais pas comment les filles et Thomas le prendraient. Sur certaines phases de jeu, je pense modestement pouvoir apporter un autre regard par rapport à mon passé en Belgique. Je n'ose pas! Je ne sais pas pourquoi mais j'en ai vraiment envie. Je voudrais proposer certaines phases de jeu qui marchaient régulièrement avec mon ancienne équipe".

Même blessée, Julie Neuzy a parfaitement réussi son adaptation au sein de cette équipe du HBC Cap Sizun, qui reste sur deux montées consécutives. " Les filles sont extraordinaires. Elles demandent sans cesse de mes nouvelles. Je me sens super bien intégré. Elles m'ont faire rire quand sur leur dernier match, elles m'ont dit qu'il manquait l'accent Belge. J'ai une manière particulière de prononcer le chiffre huit. Elle voulait faire 28-18 rien que pour qu'elles m'entendent dire le score au téléphone. Je n'irais jamais engueuler une partenaire dans le jeu, comme un arbitre. Je préfère calmer et garder tout à l'intérieur. C'est une exigence du haut-niveau. Je suis admirative d'une fille comme Marion Le Coq dans notre équipe. J'ai rarement rencontré une fille comme ça même à haut niveau. Si elle se canalise, elle peut aller très, très loin. Elle a vraiment un potentiel hors-norme".

Ancrée au Cap Sizun, la Belge Julie Neuzy profite de l'instant présent, sans faire de plans à moyen ou long terme. Tout simplement heureuse de sa première expérience en France. Chanceuse d'avoir eu comme port d'attache, Audierne. " Je pense que je ne me serais pas adaptée aussi facilement à Montpellier. Les gens me ressemblent dans le Cap. S'ils ont une chose à te dire, ils te le diront en face. Et ça me va très bien".

Christophe Marchand 
De la ligue des champions à l'excellence régionale, Julie Neuzy présente un parcours atypique, pour une joueuse, qui est vraiment à découvrir sur et en dehors des parquets.  

 

 

Le HBC Cap Sizun devra muscler son jeu

   
  Handball. ERM. HBC Cap Sizun. 
  Jeudi 12 septembre. Le HBC Cap Sizun devra muscler son jeu, suite à ses premiers pas en excellence face à Concarneau (20-29). Le côté rassurant, c'est que cette première rencontre s'est disputée face à un des ogres de la poule, l'AL Concarneau, candidat déclaré à une montée en prénationale. L'exigence à ce niveau ne supporte plus de tels passages à vides dans un match. Le HBC Cap Sizun a les qualités pour bien figurer mais comme tout nouveau promu, un temps d'apprentissage est nécessaire pour faire face à ce niveau rehaussé de compétition. Le point par point avec le nouveau coach, Pascal Bronnec.

Une préparation de saison compliquée :

La reprise de l'entrainement s'est faîte, le 13 août, à raison de trois séances par semaine. Mais pour autant, la préparation a été hachée par les nombreuses absences des uns et des autres (vacances, blessures, obligations professionnelles). Les matchs de préparation ont été effectués à chaque fois avec une demi-équipe et les enseignements ont été difficiles à tirer (mais le tout dans une ambiance plutôt conviviale).Le fait que la saison démarre plus tôt que dans les autres ligues n'arrange rien.

Un début de championnat assez costaud :

Avec la réception de l'AL Concarneau candidat annoncé à la montée, puis un déplacement compliqué à Betton,avec Trégor et Saint-Malo ces deux équipes se battront pour le fauteuil de leader. " J'espère récupérer tout mon effectif lors du deuxième match à domicile contre les Cadet de bretagne (match à 4 points pour le maintien)".

Match contre concarneau :

C'est une équipe qui a l'expérience de ce niveau et qui a raté la montée de peu la saison dernière. Elle a aussi écrasé tous ses adversaires lors des matchs amicaux. En toute objectivité, ils ont 3 semaines d'avance sur nous en terme de préparation, et je m'attends à un match assez difficile contre eux...

Objectifs de la saison :

Après deux montées consécutives, le HBCCS se retrouve dans une poule assez relevée avec une seule montée et 4 descentes prévisibles. Pour éviter de se faire peur, un milieu de tableau rapide me semble un objectif raisonnable. L'apport du public à domicile tout au long de la saison sera certainement prépondérant pour réussir cet objectif. 
 
  Le Cap Sizun aborde cette saison en excellence dans les souliers du petit poucet. Face aux ogres de la poule, les Capistes ne feront pas de complexes. Comme à leurs habitudes. Crédit photo: Christelle Le Gouil.  

 

 

Yvan Lhermitte change de cap

   
Handball. ERM. Yvan Lhermitte signe au HBC Cap Sizun 
  Jeudi 20 juin. Meilleur buteur en excellence régionale masculine en 2012/2013, Yvan Lhermitte, l'ailier droit du HBC Gabéricois, a réalisé sa saison la plus accomplie, à titre individuel. Cependant, sur un plan collectif, l'année fut éprouvante pour un groupe, qui perdra ses leaders historiques avec les départs communs de Pascal Bronnec (HBC Cap Sizun), Johan Saget et Laurent Bernard (fin de carrière). Courtisé par l'AL Concarneau (ERM) et le HBC Cap Sizun (ERM), il a choisi de donner sa préférence au club Capiste pour la saison 2013/2014.
 
 
   
  Après tant d'années au club d'Ergué-Gabéric, pourquoi avez-vous décidé de partir de ce club? 
  " J'ai passé 17 saisons à Ergué-Gabéric. Je ne pensais jamais partir. Encore en avril, je me sentais complètement investi dans la vie sportive et associative du club. J'ai découvert le niveau région en 2002 quand les jeunes ont été incorporés à l'équipe première pour permettre aux "anciens" de sauver la réserve. Ca a été un tremplin puisque je n'ai plus quitté l'équipe première. Ma décision vient prioritairement d'un dysfonctionnement interne au club et du départ de mes meilleurs potes, comme Johan Saget ou Laurent Bernard. J'ai toujours vécu le handball comme un ensemble, un tout, qui fait partager des moments uniques pendant et après le match Je n'étais plus en phase avec un esprit. Je suis toujours particulièrement attaché à ce club mais je reste un compétiteur. Je voyais le club stagner avec un manque de relève. Sur la fin, j'avais même perdu la motivation". 
  Qu'est ce qui vous a fait choisir le HBC Cap Sizun? 
  " J'ai hésité entre trois options. En premier lieu, je voulais partir sur Saint-Yvi pour évoluer en départemental. Après, la compétition reprend le dessus. J'ai 30 ans, je vis mes meilleures années. Je joue maintenant avec des certitudes que je n'avais pas avant. C'est difficile à expliquer mais je perçois à quel moment déclencher un tir, faire le bon appel, sentir les angles de passes, pressentir quand je vais marquer. Le fait que je voulais rester jouer en région, a limité le choix entre le Cap Sizun et Concarneau. Honnêtement, Concarneau avait ma préférence jusqu'à ce week-end. Leur projet ambitieux me plaisait. J'ai senti une âme au Cap Sizun, un sentiment particulier dans le discours de Thomas Le Gall, qui m'a fini par me convaincre de tenter l'aventure. Les horaires de matchs et la distance moins éloignée que je ne pensais, ont également beaucoup pesé. J'arrive à 30 ans, j'ai encore cinq années au top. J'ai hâte d'y être. Je n'ai jamais joué devant 300 à 400 personnes. Ca doit être fabuleux à vivre. Pour en avoir parlé souvent avec les filles du volley, je sais que c'est quelque chose de fort. Ca ne me fait pas peur. Au contraire, ça me transcende à donner encore plus".  
  La motivation est-elle revenue par le même coup?  
  " Oui, je me surprends à vouloir arriver en pleine forme dès le début de la préparation. A part Pascal Bronnec (futur coach des gars), je ne connais personne au club. Je pars du principe que c'est plus facile de s'intégrer à un club quand on est performant. J'ai déjà démarré ma préparation physique en faisant un travail individuel. Je suis fermement décidé à redonner à ce club encore plus que ce qu'ils attendent. Je ne veux pas décevoir les gens. Je suis parti sur un nouveau projet à moyen et long terme. J'ai toujours misé sur la fidélité à un club sur toute ma carrière. Je ne changerais pas ma mentalité". 

 

Thomas Le Gall. A l'impossible, lui est tenu

   
Handball. Portrait de Thomas Le Gall, coach de l'équipe féminine et masculine du HBC Cap Sizun.
 
Vendredi 7 juin. Se blinder face à l'opinion générale pour la réussite d'un projet d'apparence fou mais qui se révèle être un défi communautaire, identitaire et sportif: le HBC Cap Sizun est un joyau dans l'univers aseptisé d'un dogme d'une pensée fixe. Ce club, d'apparence coupé du monde, est en revanche plein d'entrain et de vie. Il combat un à un les préjugés pour tirer une force énorme par une solidarité et un esprit groupe à toute épreuve. Au coeur de cette machine humaine, Thomas Le Gall, 34 ans, est l'entraîneur des équipes fanions masculines et féminines du HBC Cap Sizun, promues en excellence régionale. Portrait d'un parcours hors du commun.

Le HBC Cap Sizun a tiré une force d'une faiblesse originale. Ce paradoxe est lié à la réussite extraordinaire d'un club, qui est aujourd'hui cité en exemple car il fait partie des 10 clubs de handball en Bretagne (1ère ligue en France par ses licenciés), à avoir une équipe senior féminine et masculine, au niveau excellence régionale. Lié à un principe d'inter-communalité dès sa création en 1979, par Yannick Stéphan, le Cap Sizun s'est nourri et battu dans l'ombre pour son défi identitaire. L'extraordinaire ressource de l'endroit est un moteur pour tout être humain, qui franchit les premiers mètres de ce territoire. L'histoire s'écrit dans la valeur des femmes et des hommes qui la font. A la fin des années 70, l'Etat Français avait même été terrassé pour la première fois dans un passé récent par la solidarité d'une communauté devant le projet d'une construction d'une centrale nucléaire à Plogoff. " Il faut être convaincu que toutes choses sont possibles dans la vie si on s'en donne les moyens. Notre isolement géographique, on le cultive. Nous sommes très orgueilleux et fiers car nous nous n'avouons jamais battu d'avance quelque soit le prestige de l'adversaire. Cette année, nous avons fêté trois montées en senior (deux équipes féminines A et B, et celle masculine). En 3 ans, nous en sommes à six montées avec les seniors. En 2006, nous nous battions pour ne pas descendre en district".

Il le concède, Thomas Le Gall aurait pu entraîner ailleurs, par sa passion du handball. Comme il précise aussi il aurait sans doute été moins fort dans sa persuasion, son énergie et sa motivation. " J'ai grandi à Audierne. Mes racines sont ici. Pendant six ans, j'ai fait le trajet entre Brest pour mon travail et Audierne, pour ma famille, mes ami(e)s et le handball. Le HBC Cap Sizun dépasse le cadre sportif. Ca intègre un projet identitaire. Venir dans ce coin, rester pour un jeune au pays est porteur de sens et de valeur. Au Cap Sizun, tu ne peux être un simple consommateur comme dans une ville plus importante. Cet éloignement, ça aurait du causer notre perte et ça a fait notre force. Nous avons gagné plein de matchs à l'envie. Chaque victoire est fêtée comme un succès en coupe du monde. C'est complètement démesuré mais ça nous fait tellement de bien de célébrer à l'excès une performance sportive".

Des sacrifices pour venir jouer dans le club de ses racines

Le facteur sportif est une conséquence de l'aspect humain et émotionnel. Le rationnel est parfois mis de côté comme des joueurs qui font le déplacement de Brest pour les entraînements et match, de Paris en avion, ou même une "expatriée" Belge, qui a joué la ligue des champions Féminine (le top niveau Européen) et qui par amour du coin et pour un métier, a choisi de mettre ses qualités au profit du club Capiste. " Ca ne se limite pas qu'au sport. Dans notre vie, nous sommes très liés les uns aux autres. On s'entraide, on se soutient. On n'oublie jamais notre chance d'habiter dans ce paradis. Notre préparation d'avant-saison se fait sur la plage, filles et garçons liés, conclue par une partie de volley-ball et grillades. On responsabilise énormément les joueurs et joueuses. Nous avons 17 équipes au club, 6 équipes seniors, et 254 licenciés. Nous devons nous donner les moyens d'encadrer au mieux les jeunes. On joue maintenant dans une belle salle de sports mais nous nous entraînions avant dans une salle où il faisait - 1°, -2° en hiver. Le public est une de notre grande force. Chaque week-end, 400 à 500 personnes assistent à nos matchs. Ca crée énormément de lien social entre chaque individu. car notre devise est vraiment de se dire que chaque individu a une valeur haute et que ce tout forme un ensemble très fort".

Entraîneur de l'équipe féminine et masculine, Thomas Le Gall est bénévole à 100%, plus lié à rendre au Cap Sizun ce qu'il lui a apporté dans son épanouissement personnel. " Bien-sûr que je peux quitter le Cap Sizun, ça peut me titiller par fierté. Je suis un fervent défenseur de mon territoire. Nous avons des valeurs fortes. De l'extérieur, ça surprend. Combien de fois j'ai entendu que je ne tiendrais pas à ce rythme-là depuis que j'ai relevé le défi en 2006 de m'occuper des équipes senior garçons et filles. J'écoute, je réponds poliment et ça me transmet une force supplémentaire de croire en notre capacité. Nous n'avions pas confiance en nous avant. Les joueuses et joueurs ont pris conscience de leur valeur mais ils n'ont jamais trahi un état d'esprit. Nous sommes comme le village retranché d'Astérix et Obélix au milieu de clubs, bien mieux munis à tous les plans. Il nous faut avoir une âme supplémentaire pour nous imposer. Et la valeur du groupe, de l'être humain est une matrice forte".

A 34 ans, Thomas Le Gall a accepté ce rôle de leadership des équipes seniors en 2006 parce que personne ne voulait le faire. En étant convaincu du potentiel énorme, qui se dégageait de ces habitants, il a crû en l'impossible, faire du Cap Sizun, une place forte du handball en Bretagne,en moins de 10 ans. L'exploit n'est pas mince. Ce qu'il croyait à ses débuts, sans l'avoir expérimenté, a été confirmé sur le parquet avec une ascension exponentielle sur les dernières années. A la rentrée sportive, Thomas Le Gall prendra du recul sur l'équipe garçons, confié à Pascal Bronnec, l'entraîneur d'Ergué-Gabéric mais il continuera à coacher l'équipe féminine. Toujours gravé par la maxime du club, à l'impossible, le Cap est tenu.  
 
  Depuis 2006, Thomas Le Gall est l'entraîneur des équipes filles et garçons senior du HBC Cap Sizun.  

 

Le Cap Sizun peut être fier de sa performance

   
Handball. Coupe de Bretagne Féminine. HBC Cap Sizun (HRF) - Rennes Métropole (PNF) 15-21
 
Ca sentait le grand match, à Robert Normant! Cette impression s'est confirmée sur le parquet de la salle de Plouhinec, samedi soir. Une assistance comble de 300 personnes, une avance d'un but à la mi-temps grâce en partie à la superbe prestation de Clémence Colin dans les buts (10-9), les filles du Cap Sizun ont fait vibrer toute une salle, samedi soir face au leader de la prénationale, Rennes Métropole. Retour avec le coach, Thomas Le Gall, sur cette performance globale.

" Les Rennaises tournent à une moyenne de 30 buts, depuis le début de saison en prénationale. Elles évoluent deux niveaux au-dessus de nous. Les tenir à dix buts à la mi-temps relève d'une sacrée performance de notre part. Je suis satisfait car les filles ne se sont pas cachées, elles sont allées au combat. On finit le match avec un large sourire car nous nous sommes confrontés à ce qu'il y'avait de mieux sur un plan régional. Cette défaite 15-21 nous renforce dans l'idée que nous sommes sur la bonne voie. Nous avons un match très important, ce week-end en championnat face au troisème, Plabennec. Si nous les battons, nous les mettons à cinq points au classement. Nous pouvons accéder à l'excellence régionale féminine. Le projet chez les filles prend forme. Elles sont à l'écoute, réceptives et solidaires. Le groupe vit bien ensemble. Quand je parle à une personne, j'ai l'impression de parler au groupe entier", résume Thomas Le Gall.

Avec cette solidarité sans faille en match, les filles du HB Cap Sizun ont écrit à travers ce match de gala, en quart de finale de la coupe de Bretagne, une des plus belles de l'histoire sur ces dernières années. 
 
  Samedi soir, les filles du Cap Sizun ont offert aux 300 spectateurs, un superbe match face au leader de la prénationale, Rennes Métropole, dans une ambiance des grands soirs, à Plouhinec. Crédit photo: DR  

 

Savourer le moment

   
Handball. Quart de finale de la coupe de Bretagne féminine. HB Cap Sizun (HRF, +4) - Rennes Métropole (PNF), samedi 20h30 
Jouer à fond le coup face au leader de la prénationale, Rennes Métropole, une équipe qui n'a connu qu'une défaite dans son championnat. Dans ce match de gala, les filles du Cap Sizun ne seront pas les favorites mais leur coach, Thomas le Gall refuse de s'avouer battu pour autant. Même si la priorité est donnée au championnat, l'affrontement face aux Rennaises servira sur le moyen terme pour apercevoir la frontière qui les sépare encore d'une formation de ce calibre.

En handball, la hiérarchie des championnats se fait souvent implacable en coupe car la différence entre niveaux est importante. Malgré un avantage de quatre buts au départ de son match, les Capistes sont parties pour un défi élevé. " C'est un match de gala! Notre ambition est de conserver notre seconde place en championnat. Depuis un mois, nous faisons un gros travail sur le plan foncier et tactique. La marche est très haute mais nous jouerons le coup à fond. Ce n'est pas dans notre philosophie de renoncer avant d'avoir joué. On travaillera plus sur le plan qualitatif sur les attaques placées et le jeu de contres. La salle sera bien remplie. On pourra s'étalonner face à une grosse équipe. Nous sommes ravis par ce tirage".

Au grand complet, le HB Cap Sizun devra soulever des montagnes dans sa salle Robert Normant à Plouhinec si cette équipe veut continuer l'aventure jusque dans le dernier carré de la compétition.

Le groupe: Elodie L'Affeter, Léna Seznec, Dorine Coquil, Clémence Colin, Thomas le Gall (coach), Sonia le Burel, Justine Laurent, Marie Kerouédan, Anita Gloaguen, Justine Seillier.  
 
  Les filles du Cap Sizun rencontrent Rennes Métropole, leaders de la prénationale, qui évoluent deux divisions au-dessus.  

 

Le combat des chefs

   
Handball. HRM. Pleyber Saint-Martin - HB Cap Sizun, samedi 21h  
Le face à face Pleyber Saint-Martin - HB Cap Sizun, entre les deux équipes invaincues de la poule d'honneur régional, poule Ouest, sera un des moments attendus de ce week-end sportif. Promus pour la première fois, en championnat région, les Capistes sont partis sur des bases très élevées avec cinq victoires en cinq matchs. Face au grand favori pour la montée en excellence régionale, les joueurs de Thomas Le Gall passent un sérieux test sur leur capacité à tenir un défi physique et constant sur 60 minutes, à Pleyber-Christ.

Renforcé par l'arrivée de l'ancien coach de Morlaix en N2M, Philippe Péran et de joueurs chevronnés en prénationale, Pleyber Saint-Martin fait figure de véritable épouvantail dans cette poule. Pourtant, les Capistes restent sur l'euphorie de leur excellente saison dernière. Auteurs d'un départ canon, ils jouent la suprématie de leader de la poule, samedi soir.

" Pleyber Saint-Martin est une équipe, qui explose tous les compteurs en attaque avec une moyenne de 40 buts par match. Ils apparaissent, cependant plus perméables en défense. On est confiant car nous avons toujours assuré un bon repli défensif. Il faudra faire attention dans ce secteur. Nous trouverons sûrement en face une défense étagée en 3-2-1. Depuis le début de saison, hormis face à Ergué-Gabéric, nous avons toujours été bon en défense. Et en attaque, la relation avec nos pivots fonctionne bien.Face à Lorient (PNM), en coupe de France, nous n'avons pas démérité, malgré une défaite 36-22. Face à Pleyber Saint-Martin, les joueurs sont préparés à un gros combat. Nous sommes invaincus comme eux. Il y'aura une grosse équipe en face, qui va très vite sur les contre-attaques", admet l'entraîneur-joueur du HB Cap Sizun, Thomas Le Gall.

Prêt collectivement en janvier

Sans pression, le Cap Sizun se prépare sereinement à son premier gros choc en région. Ayant défini les priorités, ils peuvent aussi mettre en avant leurs arguments pour gêner cette équipe à priori au-dessus du lot, de Pleyber Saint-Martin. " Nous ne voulons pas avoir de regrets. Les joueurs sont motivés pour ce challenge. Nous serons prêts collectivement qu'en janvier. On enregistre un renfort sur la base arrière avec l'arrivée de Morgan Constantin de Fouesnant. Nous allons mettre l'accent sur ce match sur une bonne défense et un repli efficace".

Le groupe:
Charley Castel, Arnaud Richou, Steven Le Doaré, Raphaël Colin, Mickaël Ferrant, Sylvain Le Garrec, Kévin Chenu, Thomas Le Gall, Gwendal Arhan, Morgan Constantin, Laurent Calvez, Johan Crocq ou Jérémy Gadonna, entraîneur: Thomas Le Gall, coach adjoint: Christophe Arhan  
 
  Samedi soir, le HB Cap Sizun et Pleyber Saint-Martin se disputent la première place de la division honneur régionale.  

 

Le hand fait carton plein dans le Cap Sizun.

   
Handball. Reportage sur le handball Cap Sizun. Honneur région.  
Superbe soirée, samedi soir, au Cap Sizun! On se doutait que la salle Robert Normand recelait une formidable ambiance, la confirmation naturelle est venue, le temps d'une soirée passée à Plouhinec. Filles comme garçons, la dynamique est étonnante. La tangente du succès est prise, renforcée par un carton plein en championnat en honneur région chez ces messieurs et dames: cinq victoires en cinq matchs.

" Si vous avez plusieurs reportages à faire dans le sport au Cap Sizun, vous devez absolument voir le club de handball, il se passe là-bas une atmosphère étonnante", me confia mi-septembre, le maire de Mahalon et président de la communauté de communes, Bernard Le Gall. Prenant ce conseil au pied de la lettre, le prétexte de deux matchs consécutifs à domicile des équipes fanions tombait franchement bien pour assouvir cette envie. Dès le premier pas franchi dans la salle, à 19h, un bien-être général envahit l'endroit: des enfants qui jouent au foot dans le couloir, une tribune remplie par 200 personnes et une qualité de jeu développée chez les filles et garçons.

Depuis quelques années, le handball dans le Cap Sizun a réussi à fédérer une vraie dynamique autour d'un club crée en 1979. Président depuis quatre ans, William Dupré explique la philosophie interne au club. " Le club du Cap Sizun renvoie une image chaleureuse et familiale. Un jeune de baby-hand sera aussi important à nos yeux qu'un senior de l'équipe première. On avance tous en même temps ou on n'avance pas. Nous avons aujourd'hui 240 licenciés dont 50 en école de handball (4 à 8 ans). Nous avons eu un vrai creux, au début des années 2000. Nous étions en difficulté. Avec Ronan Savina, Albert Mouzin, Christophe Arhant, Philippe Laurent, Jean-Jacques Moullec, nous avons remis la priorité sur la formation des jeunes. Le Cap Sizun a toujours été une terre de formation mais nos jeunes devaient toujours partir pour évoluer à un bon niveau. Quand nous avons repris les rênes du club en 2008, l'ambition était de maintenir cet esprit particulier mais aussi que nos jeunes de talent restent au club".

Sur les dernières saisons, le club vit une belle dynamique renforcé par des résultats excellents en senior. L'équipe 1 fille est montée en honneur régional en 2010 et elle y joue les premiers rôles, chaque année. Dans ce début de saison, les Capistes enregistrent un sans-faute: cinq succès dont le dernier en date, samedi face à Saint-Renan (24-11). Les garçons suivent ce chemin balisé avec une montée en région, cette année, suite à une triangulaire victorieuse à domicile en juin à Plouhinec. Le copié-collé avec les filles continue avec un second parcours sans accroc en honneur région: 5 victoires en 5 matchs.

Forcément, ce succès est une source d'une nouvelle motivation et un questionnement perpétuel pour consolider ce phénomène. " Nous sommes surpris par la vitesse. On veut maintenir notre esprit. Nous avons une équipe dans toutes les catégories d'âges hormis chez les moins de 18 ans. Nous devons sans arrêt faire les efforts pour accueillir les jeunes dans de bonnes conditions et mettre des éducateurs formés pour leur transmettre la passion de notre sport. Deux personnes parmi tant d'autres font un énorme travail: Thomas Le Gall, coach des équipes premières filles et garçons et Anita Gloaguen, à l'école de hand. Nous n'avons pas peur de sortir de notre territoire. Nous avons engagé pour la première fois une équipe de filles de moins de 16 ans en régions, l'an dernier", relève le président, William Dupré.

En se donnant les moyens de réussir, le handball Cap Sizun retire aujourd'hui les premiers fruits de ses années de travail dans l'ombre. Suite à l'exploit au précédent tour de la coupe de France régions des garçons, victoire sur Lambézellec, équipe de prénationale, 29-28, un car de supporters partira même pour la première fois de Plouhinec pour aider les Capistes à battre en coupe de France région Lorient (prénationale), ce samedi à 21 heures. 
 
  L"équipe des seniors filles: de gauche à droite: Elodie L'Affeter, Léna Seznec, Dorine Coquil, Clémence Colin, Thomas le Gall (coach), Sonia le Burel, Justine Laurent, Marie Kerouédan, Anita Gloaguen, Justine Seillier. 
 
  L'équipe garçons: Charley Castel, Arnaud Richou, Steven Le Doaré, Raphaël Colin, Mickaël Ferrant, Sylvain Le Garrec, Kévin Chenu, Thomas Le Gall, Gwendal Arhan, Maël Derremeau, Laurent Calvez, Johan Crocq, entraîneur: Thomas Le Gall, coach adjoint: Christophe Arhan 

 

LA PAROLES AUX JOUEUSES

Clémence Colin, gardienne en équipe première:   Sonia Le Burel, arrière de l'équipe première:   Justine Laurent, ailière en équipe première:   Marie Kerouedan, arrière en équipe première: 
" J'ai commencé toute petite le handball à 6 ans au Cap Sizun. C'est un club familial. Je ne pourrais jamais quitté ce club tellement c'est fort. On fait un très bon début de championnat avec les filles. On en est à cinq victoires. Il faudra venir nous chercher. Nous sommes parties pour nous battre jusqu'au bout pour jouer la montée en excellence régionale. Ce club est le seul dans la région sur 15 à 20 kilomètres.11 buts encaissés? Je suis une éternelle insatisfaite. Pour moi, c'est encore trop (rires)."   " Je reviens cette année, après deux ans d'absence. Ca me manquait trop: l'ambiance, les copines, l'envie de se défoncer pour le club. J'ai commencé le handball à 15 ans à l'UNSS. Il réside un esprit superbe dans ce club. On s'attache facilement aux gens. Tout le monde a une place et un rôle au club. C'est très spécial à vivre. J'ai entraîné les jeunes pendant 10 ans. Quand nous sommes arrivés en senior, beaucoup d'entre nous donnent de leur temps à la formation des plus jeunes. C'est à notre tour de transmettre ce qu'on a reçu plus jeune. Dans notre équipe, nous avons une certaine homogénéïté avec des filles capables de jouer à plusieurs postes".   " Ca fait 17 ans que je joue au handball. J'ai commencé à l'école de handball à cinq ans. Je suis de Pont-Croix. Ce club touche énormément de personnes dans le Cap Sizun. Notre force vient d'une superbe ambiance et d'un fort tissu de bénévoles. Ca va des parents qui amènent les enfants aux matchs à l'extérieur aux encadrants. C'est très dur de partir de ce club. On se connait tous. Ce ne sont pas seulement des partenaires de club, mais aussi des ami(e)s. Nous sommes au bout du monde mais on en tire une force immense entre nous. Dans l'équipe, nous cherchons toujours à progresser. On doit rendre hommage à Thomas, notre entraîneur, qui nous fait vraiment des entraînements où on prend toutes un super plaisir à y participer car il cherche à varier continuellement les axes travaillés".   " C'est ma 20ème saison au club. Il règne un excellent esprit à l'intérieur et à l'extérieur du club. Pour certains, on se cotoie depuis l'école maternelle. On a grandi ensemble. Même les joueuses extérieures se fondent vite dans le moule. Et nous, ça nous fait du bien, apportant du renouveau à l'équipe. Nous sommes très nombreuses à avoir fait une fac de sport. On est très attaché au club. Moi, la première, je suis professeure de sports à Pontivy. Je reviens exprès dans le Cap Sizun, le week-end pour jouer au handball. C'est très fort comme sentiment. Nous avons la chance d'avoir un club très dynamique qui crée sans arrêt des nouvelles choses. L'an dernier, nous avons lancé une journée sandball à Esquibien, qui s'est achevée en un concert de musique, avec un groupe local. On ne se prend pas au sérieux mais nous avons tous cette envie de progresser".  

 

LA PAROLES AUX JOUEURS

Thomas Le Gall, joueur de l'équipe première et coach des garçons et filles:  Charley Castel, ailier de l'équipe première: Laurent Calvez, gardien de l'équipe:  
" C'est la passion qui parle. Je suis un privilégié de vivre des moments comme ça dans mon sport. Cette année, nous avons recruté Arnaud Richou de l'AL Châteaulin, qui jouait l'an passé en National 3 à Châteaulin. Tout le monde a haussé son niveau de jeu avec sa venue. On est promu chez les garçons et nous avons beaucoup d'envie de faire quelque chose de bien. Mon rôle est compliqué et simple à la fois car j'entraîne deux groupes extraordinaires. Avec cette salle refait à neuf, nous disposons d'un très bon outil de travail. Nous sommes enclavé par rapport à certaines villes. C'est peut-être pour cette raison que nous avons un gros état d'esprit. Le Cap Sizun subit une érosion démographique depuis des années. Avec cette mentalité, nous essayons de faire en sorte que les anciens et les nouveaux arrivants dans le cap se sentent de suite bien. C'est une marque de fabrique. Avec les gars et les filles en senior, on a vécu vraiment des grands moments sur ces dernières années".
 
" Nous avons un peu tous commencé pareil, à l'UNSS, à 12 ans, au collège. Le Cap Sizun, c'est mon club! Même si j'habite près de Brest, à l’Hôpital Camfrout, je ne manquerais pour rien au monde un match de handball dans le Cap. J'ai joué une année à Concarneau à 18 ans mais je suis retourné dans mon club formateur. Le projet sportif de Thomas m'a convaincu. A l'époque, nous n'étions rien. On jouait en excellence départementale mais Thomas a su nous cadrer. On n'est parti de rien, on ne valait rien mais nous avons changé notre mentalité. Nous avions auparavant une réputation de pistards et d'être très bon pour faire la bringue. Nous avons su évoluer. La fête, on l'a fait mais on évite la veille d'un match. Pleyber Christ Saint-Martin a une grosse équipe dans la poule mais nous avons aussi des arguments à faire valoir. On est fier en tout cas de notre virage pris sur les dernières années".
 
" Ca fait 12 ans que je suis au club. Nous n'avions jamais évolué en région dans notre histoire. C'est la première fois que nous accédons à ce niveau. Mon meilleur souvenir? La triangulaire ne juin pour la montée face à Hennebont et la détente de Rennes. Et le biniou sorti par Jean-Hervé pendant le match. Là, nous étions chez nous. On ne pouvait plus perdre. La salle était comble avec 600 personnes. La veille, nous avons rassemblé 1000 jeunes pour la journée du handball dans le Finistère. Nous sommes devenus une grosse structure dans le Cap Sizun à force de travail. Ca n'a plus rien à voir par rapport à 5 ou 6 ans en arrière. Pour nous, c'est difficile d'attirer un jouer, du fait de notre isolement géographique. Notre chance est d'être en concurrence avec très peu de sports. Nous avons cette culture commune d'aider notre club. En dehors des matchs, le samedi soir, il y'a peu d'animations, un week-end, le handball rassemble beaucoup de personnes. On est fier d'être arrivé à ce niveau-là aujourd'hui".  

 

 

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