Secteur de Châteaulin
L'aspirateur à ballon du milieu de terrain
Football. FC Châteaulin, DRH, poule A. Portrait de Clément Salaun |
Vendredi 4 avril. Le FC Châteaulin 2013/2014 s'est transformé en Fort Alamo, une citadelle imprenable à ses versants et à son coeur. Toutes les plus belles artilleries de DRH ont essayé de faire tomber cette place forte des bords de l'Aulne. Hormis Lanhouarneau en championnat, et l'US Montagnarde (DH) et Saint-Pol de Léon Kreisker en coupe, les bataillons adverses sont repartis la besace vide dans leur compteur offensif. En doublette défensive au milieu de terrain avec Jordan Le Gall, Clément Salaun est l'aspirateur à ballon du FC Châteaulin, dans l'axe central. La passion exercée par le match du dimanche est une flamme bienveillante chez beaucoup d'âmes du Sud-Finistère. Comment la reconnaît-elle? Chez certains, elle amène à déterminer le point central d'une journée. Comme Clément Salaun, 21 ans, en études paysagiste, dans la région Parisienne, qui parcourt 600 kilomètres, le vendredi après-midi pour arriver à l'heure le soir, à l'entraînement du FC Châteaulin. " Le football et ce club, j'y passe tous mes week-ends depuis mes six ans. Quand j'entre sur le terrain, seule la victoire est belle. C'est la hargne de gagner qui prédomine. Je mets l'impact physique nécessaire pour m'imposer sur mon adversaire direct. Je suis un joueur assez dur mais qui reste toujours dans l'esprit. Mon rôle est de ratisser un maximum de ballon et de couper les attaques adverses". Son père, Xavier, a également joué en équipe première de Châteaulin au poste de libéro. La tradition des Salaun au FC Châteaulin est un héritage sur plusieurs décennies. Pour sa troisième saison en DRH, il a grandi avec une bande de copains, qui sont arrivés en même temps en équipe première." Nous étions une bonne génération. La première année, nous avons fêté une montée avec la réserve de D1 en PH. L'année suivante, beaucoup d'entre nous ont été intégrés en équipe première. Passer de la D1 à la DRH n'a rien à voir. Ca fait deux fois plus vite et les temps de réflexion sont raccourcis". 8 buts encaissés en 16 matchs de championnat Cette défense semble être imprenable avec huit buts encaissés en 16 journées de championnats. Autour du libéro Olivier Cornec, 35 ans, fidèle parmi les fidèles, le gardien Ludovic Le Hir, Gaétan Rambert, Jordan Le Gall, Clément Salaun densifient encore l'épine dorsale de l'équipe. Leader de son groupe, avec 53 points, et cinq points d'avance sur son dauphin, le FC Landi, Châteaulin est extrêmement bien parti pour retrouver la DSR. Avec dans un coin de la tête pour cette génération, le souhait de disputer un 7ème tour de la coupe de France, prochainement. " La coupe de France, chaque joueur amateur y pense. Nous avons été très affectés d'être battu aux pénaltys par Moréac, l'an passé (3-3, tab) alors que nous avions le match en main. Cette année, nous nous sommes fait éliminer par Saint-Pol de Léon. Quand nous avions affronté l'US Montagnarde en coupe de Bretagne, nous avions la rage de nous surpasser. Battre cette équipe de haut de tableau en DH 3-2 a été un grand moment dans notre saison. Le club n'est jamais allé au-delà du 6ème tour. Nous voulons être les premiers dans l'histoire du club à jouer un 7ème tour". Aux portes de vivre une seconde montée en senior, Clément Salaun apporte sa grinta à une équipe qui pose des barbelés à chaque match en défense . Pour le meneur de jeu adverse, avoir sur son "paletot", un joueur de sa trempe, est loin d'être une partie de plaisir. Il est annonciateur de 90 minutes contraignantes sur un plan physique et mental face à un joueur, qui ne lâchera jamais rien sur un terrain. Christophe Marchand |
Clément Salaun est avec son compère, transfuge de Pont de Buis, Jordan Le Gall, un repère fixe dans le jeu du FC Châteaulin. Véritable tour de garde, il brise en ratissant un maximum de ballons, les déferlantes offensives adverses. Crédit photo: FC Châteaulin. |
Kévin Chapelle, Monsieur 50%
Football. Lanvéoc Sports. D1, poule B. Portrait Kévin Chapelle |
Mardi 1 avril. A six journées de la fin, le goléador de Lanvéoc Sports, Kévin Chapelle est l'auteur de la moitié des buts de son équipe. Sur les 18 buts inscrits par le promu de la presqu'île, Kévin Chapelle a trouvé les filets neuf fois en championnat. Un ratio important qui maintient à flot son équipe. A 7 points de Carhaix B, dans son défi du maintien, la formation de Gérard Berthou a trouvé la mesure de cette poule D1B sur la poule retour. Le match face au leader Spézet, perdu, le 23 février, dans les arrêts de jeu 2-1 a été perçu comme le déclic tant attendu. Une course-poursuite est maintenant engagée. " Le football est un sport qui se joue à 11 à Lanvéoc et à la fin, c'est toujours Kévin Chapelle qui marque". Dans une reconfiguration tactique avec un passage en un 4-4-3 modulable en 4-5-1 en phase défensive, Lanvéoc Sports est bien mieux sur sa phase retour. L'an passé, ce club avait détonné en réalisant un parcours parfait sans défaite en D2, poule C, à la lutte avec Kerlaz Sports pour la place d'accession en D1. L'apprentissage a été difficile pour un groupe qui n'a guère varié à l'intersaison, hormis le départ de son meneur de jeu, Majid Amzaz à Telgruc/mer (DRH). A 22 ans, Kévin Chapelle est un attaquant de couloir, plus porté sur la vitesse et la profondeur. Tel un draxter, il attend avec impatience le ballon qui sera mis dans l'intervalle. A la lutte avec son défenseur latéral, sa vitesse joue souvent d'un atout déterminant dans ses buts. " Je pense sentir les coups. J'essaie de partir à chaque fois dans le bon timing. Ca marche souvent cette saison. Ce changement de système nous est favorable car nous sommes à l'aise en situation de contre. Avec Jérémy Mérour, son pendant sur l'aile opposé et Raphaël Mérour en position d'avant-centre, nous avons la capacité de nous projeter vite d'une phase défensive à une situation offensive". La finale contre Carhaix B, le 25 mai? Encore buteur, ce week-end, à Plomodiern pour un match nul chez le dauphin du championnat (1-1), il croit dur comme fer au maintien. " On part de loin. Nous allons jouer tous nos concurrents dans les derniers matchs avec Gourin B, Carhaix B, Plonévez du Faou, Briec. Si nous gagnons, nous pouvons nous maintenir in-extremis. La grande différence entre la D2 et la D1 se situe dans le rythme. A ce niveau, presque tous les joueurs tiennent les 90 minutes de match, ce qui est moins vrai en D2. Notre match référence est Spézet. Nous avons montré un changement d'état d'esprit et d'attitude. Nous n'avons rien lâché sur ce match-là. Malgré la défaite, nous sommes sortis la tête haute du terrain. Nous voulons à chaque match, avoir cette même attitude de guerriers". Bien dans son club, Kévin Chapelle, transfuge du feu-club d'Argol, va plus loin dans son analyse et projette son club sur les prochaines générations. " En senior, nous nous inscrivons dans un projet club. Lanvéoc est un club familial, qui s'est beaucoup structuré avec le nouveau bureau, conduit par le président Jean-René Mérour. Les jeunes de U13 en U17 sont en entente mais nous avons de plus en plus de jeunes à l'école de football. Nous ne refusons personne. Il y'a une grosse solidarité entre tous les acteurs du club pour progresser ensemble". Pris dans une course contre la montre, Lanvéoc possède en Kévin Chapelle, le joueur capable de faire la différence à ce niveau. Hasard du calendrier, avec les matchs reportés, la dernière journée pourrait bien être décisive avec Lanvéoc - Carhaix B, programmé pour le dimanche 25 mai. Si tel était le cas, ça enjoliverait encore plus la performance de cette équipe sur sa poule retour, après une phase aller très compliquée. Christophe Marchand |
Kévin Chapelle est l'atout numéro premier de Lanvéoc Sports pour faire trembler les filets adverses. |
L'internazionale de Saint-Nic
Football. D2, poule C. Saint-Nic Sports |
Mercredi 6 novembre. United Colours of Saint-Nic! Aussi surprenant que cela paraît à première vue, le club de Saint-Nic Sport présente une particularité presque unique en Sud-Finistère, à ce niveau, avec la présence d'un Brésilien, d'un Chilien et d'un Lituanien dans son onze de départ. L'intégration s'est réalisée parfaitement dans le club, cher à la présidente Vanessa Hicher. Le football reste un langage universel, pratiqué par de nombreux pratiquants, à tous les recoins de la planète. Saint-Nic ne fait pas exception à la règle. Mieux, il cultive cet esprit pour son plus grand plaisir. Marcello De Sousa Martins, 27 ans, Mindaugas Albuzis, 32 ans, Mauricio Carreno, 41 ans: cette triade Brésilo-Lituano-Chilienne met de la vie et du partage à une communauté sportive de 45 licenciés. Sur le terrain, au Fournil, le bar de la commune, l'ambiance est bigarrée et bon enfant, résumée en une passion du football et d'une commune. En milieu de tableau de sa poule, Saint-Nic Sport est à louer pour son état d'esprit, de rassembler deux équipes de football pour une commune de 400 habitants. Se marier à une Plomodiernaise ou une Saint-Nicaise est un chemin contourné vers le club de football local. Les parcours de vie varient mais ils restent immuables à une fiancée rencontrée de ce coin du Finistère-Sud. " Je travaillais au Danemark. J'avais un collège, avec qui je travaillais là-bas, Manu Baron. J'ai rencontré ma compagne dans ce pays. Elle venait de Plomodiern. Nous nous sommes rencontrés en 2003", reconnaît Minduagas Albuzis. " Je me suis marié avec une femme Bretonne de Plomodiern. Nous nous sommes rencontrés au Chili à Concepcion, près de la Patagonie. Ca fait trois ans que nous nous sommes installés sur Saint-Nic", admet Mauricio Carreno. Le Brésilien Marcello De Sousa est arrivé le dernier sur Saint-Nic et il a joué, ce week-end, à Landrévarzec, son premier match officiel pour les rouges et noirs. " J'ai rencontré ma femme à New-York. Elle est Franco-Américaine mais ses parents sont originaires de Brest. J'ai vécu toute mon enfance et adolescence à Rio de Janeiro, cinq ans à New-York. A Saint-Nic, je respire enfin. J'ai fini par être dégoûté des grandes villes. Là-bas, tu vois plein de monde mais tu ne connais personne. Dans les petites villes, c'est beaucoup plus chaleureux et il y'a bien plus de solidarité entre les gens", résume Marcello De Sousa Martins. La passion du football, magnifiée par la beauté du paysage Le trait commun est donc la rencontre d'une compagne et la passion du football. " Au Brésil, tu nais avec un ballon. C'est le premier cadeau reçu à Noël pour tout garçon. Le football fait partie de la vie quotidienne d'un Brésilien. Tout est prétexte à une partie. Ca faisait 10 ans que j'avais coupé avec le football. Je suis venu assister à un match de Saint-Nic avec mon voisin. Toute la passion est revenue d'un coup. En jeune, je jouais au club de Flamengo, mon club de coeur et mythique au Brésil. L'école nous était payé par le club. Il y'avait quatre équipes dans chaque catégorie et je jouais dans la 3ème équipe". Pour Mindaugas, le football se résume souvent en une période de l'année. " J'ai toujours été plus football que basket. En Lituanie, tu ne joues au football qu'au printemps et en été. L'hiver, il fait trop froid". L'attaquant Chilien de Valparaiso fait le contraste entre le football Sud-Américain et le football en Sud-Finistère. " En Amérique du Sud, nous avons une culture de la balle. On aime remonter le terrain par de petites passes. Ici, j'ai été surpris qu'on saute parfois les lignes. Il faut que j'anticipe les déplacements quand un défenseur a la balle.". L'intégration à une nouvelle vie se fait parfois plus facilement en y intégrant les codes sociaux, qui unit les gens entre eux. Le football amateur est assurément le premier dénominateur de lien social dans une commune. Et encore plus en Bretagne. " Saint-Nic est une commune magnifique. Avoir la mer et la campagne, à quelques kilomètres, c'est tout simplement superbe. C'est magnifique et les gens sont très accueillants. Nous avons trouvé notre coin de paradis", résument en coeur, les trois expatriés de Saint-Nic Sports. Présidente totalement investie, Vanessa Hicher est fière de l'intégration rapide de ses trois joueurs dans l'effectif. " Ca s'est fait très facilement. On aime tous notre club et notre commune. Le sens du partage est une valeur essentielle à notre club. Nous sommes très contents de pouvoir compter sur ces joueurs dans l'effectif. On s'en amuse car c'est sûr que c'est peu commun pour une commune comme la nôtre". Le football, en vecteur universel d'une communauté de passionnés, Saint-Nic se fond de bonheur avec cette formule. Uni dans un même effort, le club Saint-Nicais vise un maintien en D2. Après une première mise en contact très difficile, l'équipe semble bien partie pour parvenir à ses fins. |
Marcello De Sousa Martins, 27 ans, Mauricio Carreno, 41 ans, Mindaugas Albuzis, 32 ans sont réunis par un parcours de vie similaire et une passion du football, partagé au club de saint-Nic. |
Une bonne participation à l'assemblée générale
Football. RC Porzay (D1) |
Mardi 21 mai. Suite à l'assemblée générale, tenue le 18 mai, à Cast, le RC Porzay a reconduit l'ensemble de son bureau. La bonne participation des joueurs, supporters et bénévoles est à mettre en avant. L'assemblée a été suivie d'un cochon grillé. Le nouveau coach Pascal CABILLIC a été présenté, lors de cette réunion interne au club. La date de la reprise des entraînements a été fixée au dimanche 28 juillet au stade de Plonévez. Un apéro et un barbecue clôtureront cette première séance, souvent réservée à un long footing de remise en route. |
Le bureau du RC Porzay au grand complet, après l'assemblée générale tenue le 18 mai, à Cast : Président Fabrice Cumunel, Vice-président : David Daden, Gildas Le Roux, Laoïk Philippe Secrétaire : Sandra Euzen, André Rannou Trésorier : Vincent Birou, Stéphane Glévarec, Annie Le Hénaff, Communication-Relation : Séverine Le Roux. |
Edern doit se méfier