US FOUESNANT

L'US Fouesnant mise sur sa formation maison

   
  Football. Secteur Pays Fouesnantais. US Fouesnant.  
Mercredi 5 mars. Premier club du Sud-Finistère à avoir pérennisé sur la durée, un poste d'éducateur sportif, dès 1996, avec Frédéric Goarin, l'US Fouesnant veut fédérer, autour de ses couleurs blanches et bleues, un esprit, un attachement et une identité club sur ces valeurs. La formation est un ancrage déterminant dans cette politique globale, qui fait que chaque joueur inscrit au club doit avoir la chance dans son cursus de footballeur d'évoluer au sein de l'équipe fanion. La priorité est centrée sur les Fouesnantais, issus et formés au club.

Avec 300 licenciés, l'US Fouesnant, crée en 1928, se porte bien en étant la plus grosse association sportive sur le pays Fouesnantais. Retombé à 175 licenciés en 1995, le club doit beaucoup aux dirigeants comme Christian Le Beuze, Stéphane Caradec, Jean-Jacques Tréguer, Pascal Berthelom et Alain Queffelec, qui ont crée le premier emploi jeune et donné de leur temps et de leur passion pour entretenir cette dynamique club. Président depuis six ans, Guy Coquillard, met en filigrane cet engagement et cette fidélité au club pour dresser l'ADN maison de cette association.

" Nous sommes de passage dans un club. La charge d'une association est devenue énorme. Nous gérons un maximum de choses avec de moins en moins de bénévoles. Forcément, le travail augmente pour une poignée d'entre nous. Nous avons besoin des anciens. Nous aimerions avoir le soutien de plus de trentenaires, quarantenaires, qui ont donné au club. Notre ambition, quand on commence une saison, est de faire en sorte que toutes nos équipes engagées terminent leurs championnats. Je suis fier de notre équipe C senior, qui réalise un championnat remarquable. L'effectif est un peu juste, c'est compliqué certains week-ends. C'est mon rayon de soleil, cette année. Ils n'ont pas la lumière sur leurs performances comme l'équipe A ou B mais pourtant, ce sont des gens extrêmement passionnés pour le football. Ils méritent un coup de chapeau".

La dynamique engagée du football féminin

Après un début de saison difficile en DRH, l'US Fouesnant est revenue dans le podium de tête, en accomplissant trois derniers très bons mois. L'arrivée de l'Armélois, Thomas Bourghis, en remplacement du poste de Johan Pailleux, qui est en charge de la politique globale de formation des U7 aux U19, avec un objectif central, être au niveau ligue, dans ses catégories jeunes. " En senior, on mesure la valeur d'un club à son équipe B. Nous sommes deuxième en D2, poule F. Ca reste insuffisant car nous ne sommes pas à notre place. Nous devons être au minimum en D1 ou PH avec notre équipe B, au vu du plan de formation du club. Nous avons un rôle social. Nous voulons pérenniser le club avec nos jeunes, issus de la commune. Nous étions même favorables à un brassage plus important en senior avec la création d'une super D1 (les six meilleurs équipes des poules A, B, C), qui permettrait d'améliorer la qualité globale de notre football dans le Sud-Finistère. Nous devons être capable de nous ouvrir. On croit beaucoup au football féminin à l'US Fouesnant. Nous voulons débuter avec une équipe, prochainement", souligne Guy Coquillard.

L'US Fouesnant se prépare à un mois de mai/juin chargé en événement avec le 2ème centre féminin, après Quimper, du mondial pupilles de Plomelin du 29 au 31 mai et la tenue des finales de la coupe de Bretagne, le 15 juin. Encore une fois, la qualité des infrastructures avec deux terrains en herbe et un synthétique joue en faveur du club. La dynamique scolaire est engagée avec un consensus trouvé pour la pratique du football à Fouesnant avec les collèges privés, notamment celui de Saint-Joseph avec le dynamisme de M. Vély et du corps enseignant. " Toute une synergie est mise en place pour le bien du club. On est porteur d'un projet identitaire pour la commune, sa jeunesse et le football. Nous devons nous ouvrir sur la diversité qui compose désormais ce sport, avec la montée en puissance du football féminin, qui est l'avenir de notre discipline. Nous avions déjà anticipé avec des vestiaires à proximité du terrain synthétique, qui devrait accueillir notre première équipe féminine, très bientôt".

Attachés à ses racines, les Fero Bris de Fouesnant sont vraiment sur un projet global, entretenu par des passionnés, bénévolement dévoués pour le bien commun des 300 licenciés, avec en ligne de mire la formation, le soin apporté à toutes ses équipes, sans distinction de niveau et le football féminin. 
 
  L'US Fouesnant mise sur sa jeunesse afin que l'équipe première puisse à sa finalité avoir en majorité des jeunes issus de la formation du club.  

 

Josette et Jean : " Le football, c'est notre vie"

   
  Football. Challenge de la convivialité 2013. US Fouesnant.  
Jeudi 2 mai. Inséparable jusque dans leur passion pour le football, Josette et Jean Nédelec, 74 et 78 ans, sont à leur 37ème année de bénévolat à l'US Fouesnant. Depuis 1976, leur dévotion est totale sur de multiples postes. La richesse des clubs vient de cette fourmilière humaine, qui s'active dans l'ombre. A la buvette de l'USF, les époux Nédelec assurent le lien entre tous les membres du club.

Toute une vie, occupée par le football, le week-end, Jean et Josette Nédelec sont tombés dans la marmite de ce sport, dès l'enfance. Ayant construit sur Fouesnant dans les années 60, Jean Nédelec fait alors la première infidélité à son club de coeur, Gouesnac'h pour rejoindre le club voisin de l'US Fouesnant. " Joueur, j'ai été contacté de nombreuses fois par Fouesnant, mais je voulais rester avec Gouesnach à jouer en district avec les copains". Plus pragmatique aujourd'hui qu'à l'époque, Josette Nédelec concède un regret à ce choix. " A l'époque, Fouesnant lui proposait de l'argent. On venait de construire avec un crédit sur le dos et pas d'argent. Si ça avait été maintenant, je l'aurais obligé à y aller (rires)".

Sous l'initiative d'Yvon Morvan en 1976, Jean Nédelec franchit le rubicon à la création de l'école de football de Fouesnant. Il suit ensuite cette première génération de Fouesnantais formé au club, en minimes, cadets, junior. Seul autorisé à conduire le mini-bus communal en déplacement (" Le maire de l'époque ne voulait pas d'autre conducteur que mon mari"), il est pris tous les week-ends par le football: le samedi avec les cadets et minimes et le dimanche matin, avec les juniors.

Josette Nédelec ne chôme pas non plus le dimanche. Avec ses deux filles, Joëlle et Laurence, elles s'occupent de la préparation du casse-croûte d'après-match, 100 sandwichs à préparer, le pain et charcuterie à acheter. Les fils, Yves et Alain joueront à l'US Fouesnant. Alain est même le Fouesnantais qui a disputé le plus de matchs en senior sous le maillot de l'USF, environ 850 matchs en senior (Jean-Luc Ettori, avec 602 matchs en professionnel est battu!). " Le football, c'est notre vie! Je raccroche au terme de la saison car à 78 ans, je m'estime trop vieux. Je continuerais à suivre les matchs à domicile. Ca, je ne peux pas m'en passer. Le football amateur a beaucoup perdu dans l'esprit et dans le nombre de spectateurs. On s'amusait plus dans le temps", explique Jean Nédelec.

Des souvenirs qui marquent à jamais

Quant à son épouse, elle ne se sent pas prête à quitter le club. Serveuse dès 16 ans au bar des sports, l'US Fouesnant représente tant de choses. " Il n'y a plus la même ambiance. Les gens sont plus tristes aujourd'hui. Il y'a des jeunes au club que je ne connais même pas par leur prénom. Ils prennent un casse-croûte et une boisson et ils repartent chez eux. Dans les années 80, 90, les joueurs restaient facilement vers 22h, 23h au stade. Je suis un peu la grand-mère de tous ces jeunes. Dès fois, ils me chahutent! Ils sont tous adorables. Il n'y a jamais de problème avec eux. Et il y'a des rigolos comme Gaétan Lefevre, qui m'appelle ma fiancé".

Les souvenirs, forcément, vont de pair avec les années de service au club. Les jardins jouxtant le stade avec Jean Toux et Bernard Jourdain, le paiement d'un puit pour le jardin d'un Concarnois, qui s'était engagé à l'US Fouesnant, les sorties à l'Ile aux Moines en fin de saison ( " On ratait le bateau presque à chaque fois car nous n'arrivions pas à faire sortir les joueurs du bar"), le 6ème tour de coupe de France face à la Légion Saint-Pierre. ( " Nous avions été débordés au bar. C'était noir de monde. Les supporters Brestois fêtaient leur victoire en achetant carrément les bouteilles de vin et ils les buvaient au goulot").

La mémoire de l'évolution d'un club

L'époque était d'or. Le football rayonnait sur les communes, sans la concurrence directe d'autres sports. Une époque révolue pour Jean Nédelec. " C'est fini! Le football n'attire plus le dimanche. En 1980/1990, nous faisions 250 à 300 entrées payantes. Aujourd'hui, si nous en faisons 100, nous sommes contents. Ce n'est plus la même façon de s'amuser. Les gens sont beaucoup plus pressés alors qu'à notre époque, nous avions le temps ou nous le prenions. Le football, c'est les copains! Comme Jean-Jacques Tréguer, notre sécrétaire adjoint au club depuis des décennies".

Responsable sponsoring du club, Josette Nédelec aimerait avant de passer la main un jour, former son (sa) successeur. " On ne sera pas éternel. J'essaie d'apprendre à quelqu'un la gestion du sponsoring. C'est un poste difficile dans un club car il faut aller voir les responsables de magasins ou les grandes surfaces. Je n'ai jamais eu de difficulté à le faire. Partout, que je passe, on dit Mme Nédelec, vous venez chercher vos sous. Je réponds juste oui avec le sourire. Pareil pour les ballons de matchs. Cette année, j'ai tout vendu. Il me manquait même deux matchs supplémentaires pour contenter tout le monde".

Avec presque 40 ans de dévouement pour un club, sur de multiples fonctions (buvette, trésorier, responsable jeunes, préparation de l'après-match, sponsoring), Josette et Jean Nédelec forment un couple étonnant d'une fidélité exemplaire à l'US Fouesnant. Cette génération est la mémoire de l'évolution d'un club. Et elle nous rappelle que le football et le sport restent un lien social indispensable à toute commune , essentiel pour le bien-être de ses habitants au quotidien.  
 
  Josette et Jean Nédelec ont oeuvré 37 années consécutives à titre de bénévoles, à l'US Fouesnant. Crédit photo: Christian Rose  

 

La poule de la mort: 4 candidats pour 2 places

 
Football. DRH. Le Koh-Lanta de quatre équipes 
Si le hasard avait voulu s'immiscer dans cette dernière journée, il n'aurait pas fait mieux. Le scénario est incroyable! Quatre équipes en bas du tableau se tiennent en deux points, Coray, 11ème, 43 points, Rosporden, 10ème, 44 points, Fouesnant, 9ème, 45 points et Dirinon, 8ème, 45 points. Et elles se rencontrent par duels interposés sur la dernière journée. Malheur aux vaincus!

Omar Borras, ce nom est peu connu dans le monde averti du football. Pourtant, son expression suite à un tirage au sort de la coupe du monde 1986 au Mexique avait fait le tour du monde. Alors, directeur technique de la sélection Uruguayenne, il avait qualifié de groupe de la mort, la poule avec l'Allemagne (finaliste de la coupe du Monde 1982), le Danemark (meilleure équipe Européenne de l'époque avec Preben Elkjaer Larsen), l'Uruguay (vainqueur de la Copa America en 1985) et l'Ecosse.

Depuis, son expression est restée dans l'imaginaire du ballon rond. Elle s'applique parfaitement à la journée palpitante que vivront les joueurs de Coray, Rosporden, Dirinon et Fouesnant, dimanche. A 17h15, deux équipes lèveront les bras, les autres inclineront la tête. Un maintien en DRH se joue en 90 minutes. Le briefing des quatre entraîneurs concernés sur la ligne de départ:

Patrice Jaffrès, entraîneur-joueur de Dirinon: " Les quatre équipes veulent sauver leur peau en DRH. Nous jouons au football pour vivre de tels moments. Il y'aura du monde au match. On est en train de faire le maximum en communication pour faire que tous nos supporters soient là. Rosporden? C'est une bonne équipe. Je me méfie terriblement de Le Poupon ou Duval, deux joueurs qui n'ont rien à faire à ce niveau. Ca va se jouer à rien. Même si un match nul nous garantit la continuité en DRH, on va se lâcher dans le jeu. Nous ne jouerons pas le match nul. Les calculs, c'est aux autres équipes de le faire. Personnellement, j'adore jouer ce type de match. Comme je joue stoppeur, je m'attends à un gros duel avec Benoît Duval. Nous restons sur deux victoires consécutives. A Melgven, les joueurs ont fait un de leurs meilleurs matchs de la saison. Le mental fera la différence. Il faudra aller chercher loin dans la souffrance.

Ca fait trois ans que j'entraîne Dirinon. Nous avons été à un point de la montée sur les deux dernières saisons. Là, on connaît une fin de saison palpitante dans l'autre sens. Elle a été très compliquée d'un bout à l'autre. Par rapport, au match aller, je peux compter sur des retours dans mon groupe".

Alban Huitric, entraîneur-joueur de l'US Fouesnant: " Ca reste dans la continuité de nos bons derniers mois. Nous avons une grosse revanche à prendre sur Coray, par rapport au match aller. Il y'a un double enjeu dans nos têtes. On veut gagner! C'est plus qu'une finale pour l'US Fouensnant. Les joueurs sont très concernés par ce rendez-vous. On revient de l'enfer! Personne ne nous voyait jouer le maintien au dernier match quand nous comptions neuf points sur le premier relégable en janvier. Nous ne voulons pas tout gâcher sur le dernier match. On sera à bloc pendant 90 minutes. J'ai très hâte d'être à dimanche. Mercredi, tous les joueurs de la première étaient présents à l'entraînement. Nous avons payé cher un manque d'efficacité devant le but, cette saison mais on revient de tellement loin qu'on n'est pas près de lâcher le morceau face à Coray".

Pascal Razer, coach de Rosporden: " On joue notre finale à Dirinon. Avant notre match contre Penmarc'h, je priais pour que cette situation arrive. On espérait tous secrètement jouer notre survie sur le dernier match. On y est. Face à l'AS Brest, la meilleure équipe du groupe, nous sommes passés près de l'exploit, le week-end dernier. On tient jusqu'à la 75' avant de se prendre deux pions. Nous avions quatre joueurs suspendus et nous n'avions pas de banc de touche. C'est un vrai match de coupe à Dirinon. Malheur au perdant! Comme tout match spécial, on va se préparer en conséquence. On part avec un car entier de supporters. Avec les joueurs, on se retrouvera pour une mise en place tactique, le dimanche, on mangera ensemble pour monter ensuite sur Dirinon.

Ca fait 16 ans que j'entraîne. C'est la cinquième fois que je vis des matchs au couteau, sur la dernière journée. Je touche du bois, ça a toujours tourné dans le bon sens. Ca sera mon dernier match avec Rosporden. Je serais à fond jusqu'au bout. Pour moi, notre match référence a été celui de Penmarc'h quand nous avons remporté le match 4-0. Je ferais sûrement confiance aux 11 joueurs qui ont débuté là-bas. Je retrouve tous les suspendus du dernier match dont notre attaquant, Benoît Duval. Nous savons très bien que dans un bon jour, il peut faire la différence à tout moment. Nous avons été régulier sur la saison. Je préfère même avoir un point de retard sur le premier sauvé à une journée de la fin car nous ne pouvons calculer. Il nous faut la victoire. Point barre. Le match aller nous est resté en travers de la gorge. Nous avons perdu 2-1, ce jour-là. Nous menions 1-0 à Rosporden. L'arbitre avait expulsé un de leur joueurs, Mickaël Le Poulmard. Il est revenu sur sa décision et c'est lui qui nous plante avec un but et une passe décisive. Sans ça, nous aurions eu certainement trois points de plus au classement et nous aurons été sauvés aujourd'hui. On espère qu'il y'a une morale dans le football pour rattraper ce coup du sort"

Olivier Suignard, entraîneur-joueur de Coray: " Le vainqueur reste en DRH, le perdant jouera en PH, l'an prochain. On aborde ce dernier match de façon combative. A Coray, on est des experts pour se sauver sur la dernière journée (rires). On sait qu'il va falloir tout donner sur ce match. Tout le monde veut jouer. Mercredi, j'ai pu compter sur 16 joueurs à l'entraînement. Fouesnant est en pleine bourre. Nous aussi, nous avons gagné les deux derniers matchs à Gouesnou (0-3) et face à Quimper kerfeunteun C (10-0). Nous avons la volonté de se maintenir. On prendra les mêmes joueurs que dimanche dernier. L'explication de cette transformation? Après le départ de Christophe Eveno, j'ai pris en main l'équipe. J'ai reconstitué la défense. J'ai remis dans l'axe Jérôme Le Bolch et Ghislain Hasoêt, qui faisait la navette entre la A et la B. Devant, Benoît Bourhis a glissé au poste de latéral droit. Certains joueurs comme Florent Goec ou Eric Gueguen sont montés en première comme je pensais qu'ils avaient largement les qualités pour jouer à ce niveau. On est mieux. L'équipe n'encaisse plus de buts. On reste sur deux matchs nuls et deux victoires. Les joueurs se connaissent. On est tous de Coray à part deux exceptions près. On aime profondément ce club et on fera tous pour qu'ils se sauvent sur le dernier match"

Dimanche 13 mai
22ème et dernière journée en DRH
Poule A: Dirinon (8ème, 45 points) - Rosporden (10ème, 44 points), Fouesnant (9ème, 45 points) - Coray (11ème, 43 points)  
Dans ses matchs au couteau, certains joueurs peuvent faire pencher la balance dans le bon sens. Benoît Duval fait partie de ses joueurs spéciaux. Crédit photo: Fanch Hemery 

 

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