RC CONCARNEAU

Concarneau, terre d'éveil au rugby

   
  Rugby. RC Concarneau. L'école de rugby. 
  Mardi 20 mai. Le stade Henri Sérandour, inauguré en 2010, a été le catalyseur de l'ambition du RC Concarneau pour activer son levier de développement. Quatre ans après, les "petits" rouges sont maintenant haut comme trois pommes, à l'école de rugby mais ils font la fierté de tout un club, qui se veut formateur dans les valeurs et l'esprit du jeu. 4ème en M11 et 5ème en M9, sur les finales régionales, de samedi dernier, à domicile, Concarneau s'est fixé sur l'ensemble des catégories, le pari, le 14 juin, à Pont l'Abbé, d'être sacré meilleure école de rugby du Finistère. L'an passé, le club avait fixé ex-equo avec Plabennec.

Samedi dernier, Concarneau avait revêtu une ambiance de fête pour accueillir 54 équipes Bretonnes des M9 aux M13, soit 1.000 jeunes passionnés par ce sport. L'hôte de maison avait qualifié deux équipes pour la compétition. Invaincus, cette année, dans son championnat, hormis une défaite face au RC Quimper (2-0), les M9 de Concarneau attendaient ce moment avec impatience pour sortir le grand jeu. Malheureusement, la poule constituée avait fait figure d'épouvantail avec l'affrontement face au RC Vannes, futur champion de Bretagne. Une défaite 4-1, qui les prive d'une continuité sur les places 1 à 4. Vainqueur par la suite de Grandchamp (7-3) et Quimper (5-3), les Thoniers sont montés en régime dans ce tournoi. " Nous avons vraiment beaucoup progressé. Les félicitations des adversaires sur notre niveau nous rendent fier de notre parcours. Ils sont 40 licenciés dans cette catégorie des M9. Tous mordus de rugby car nous en avons régulièrement 35 aux entraînements. Nous avons aligné quatre équipes en championnat pour qualifier deux en finale départementale, à Pont l'Abbé, le 14 juin", précise le responsable, Nicolas Daniel.

" L'exemple à suivre, c'est Jean-Pascal Barraque!"

Les M11 se sont portés aux quatre premières places de cette cette finale régionale. Avec 24 joueurs dans cette catégorie, le RC Concarneau est aussi bien fourni en nombre. Dynamiser le rugby sur son territoire est un acte réussi du club présidé par Loïc Tanneau. Pour Wilfrid Troniou, éducateur des M11, la fierté est de rivaliser avec les meilleures écoles de rugby de la région. " Nous sommes une école de formation. L'écart s'est réduit considérablement avec des clubs comme le Rennes EC, Bruz ou Vannes. Nous sommes conscient de nos forces et limites. Nous ne pouvons rivaliser en senior car il nous manque une université pour retenir nos joueurs. L'exemple, c'est un Jean-Pascal Barraque, qui a fait ses classes à Concarneau, et qui maintenant joueur du Stade Toulousain dans le Top 14. Nous serons fier de contribuer à l'épanouissement de nos jeunes dans le rugby. Avec une ville de 20.000 habitants, nous devons concentrer nos forces sur la formation".

Le grand rendez-vous est donné le 14 juin pour les finales départementales où Concarneau vise tout simplement le titre de meilleure école de rugby du Finistère. Crée en 1983, le RC Concarneau est un club encore jeune. A l'image de son école de rugby, il se vivifie et s'embellit à travers ces 280 jeunes des M7 au M17. Cette révolution a trouvé ses racines dans la création du stade Henri Sérandour. Les structures ont changé mais les enfants de Kersaux ont maintenant grandi pour faire aimer l'ovalie à sa juste valeur dans la ville bleue.

Christophe Marchand 
 
  Les M9 de Concarneau ont survolé leur championnat, peuplé de victoires.  

 

C'est grave docteur?

   
  Rugby. Honneur. RC Concarneau.  
  Vendredi 24 janvier. A un point de la lanterne rouge, le Vieux-Marché, le RC Concarneau (9ème, 11 points), souffre pour gagner ses matchs, dans cette poule honneur. Le retrait du coach Guy Le Borgne pour Savelio Sivi n'a pas eu l'effet escompté sur le terrain. Endigués dans leur volonté de passe-muraille de la défense adverse, les Concarnois peinent à trouver la sortie de tunnel. La conséquence pourrait en cas de non-réaction les amener tout droit vers la 1ère série, qui constituerait un retour en arrière, sur plusieurs années d'évolution positive. Entretien avec le président du RC Concarneau, Loïc Tanneau.

Loïc, votre équipe repart pour une nouvelle saison galère, après celle éprouvante vécue en 2012/2013. Quelles en sont les causes?


" Ce n'est pas facile. Je ne comprends pas cette situation. Nous avons sur le papier une bonne équipe. Les joueurs font les efforts à l'entraînements. Vendredi soir, ils étaient encore 35. Honnêtement, nous n'avons pas le niveau de la poule honneur, depuis deux ans. Nous avons eu beaucoup de blessés mais nous alignons encore deux belles équipes, sur le dernier match à Grandchamp. Le match de la réserve m'a fait plaisir. Celui de la 1ère, moins. On prend 23-0. Nous n'arrivons plus à marquer sur nos temps forts. Il manque un leader à cette équipe qui puisse faire la différence quand il s'agit de convertir par un essai nos temps de domination. C'est une question de confiance car les mecs ne sont pas devenus mauvais du jour au lendemain."

Ce manque de leader est-il récurrent? Existe-il une solution à court ou moyen terme?

" Jacques Barach était notre leader sur le terrain. Il fait encore à 38 ans, une très bonne saison. J'ai un très bon jeune, en 18 ans, qui serait parfait dans ce rôle. Il a tout: les cannes, la vision du jeu et l'intelligence. Le problème, comme toujours à Concarneau, c'est qu'on devrait le perdre prochainement pour ses études. Il est en prépa ingénieur. Le rugby est un moyen de s'oxygéner et de sortir du contexte de ses études. C'est dommage parce qu'il pourrait nous faire beaucoup de bien dans les années à venir. L'école de rugby tient la route. En jeunes, nous sommes bien. Vraiment là, il n'y a que l'équipe première qui m'inquiète".

Une relégation pour la 1ère série serait-elle un mal pour un bien vu le contexte difficile de ses deux dernières saisons?

" Non, je ne suis pas du tout d'accord. On sait à quel point c'est dur de remonter en honneur. On est dans cette poule et il faut y rester. Nous avons une poule retour importante. Il faut que les joueurs en aient conscience. Je suis sûr qu'ils feront un maximum pour justifier leur place en honneur. Il faut laisser deux équipes derrière nous pour un maintien purement sportif. Nous sommes à quatre points de Granchamp. Les mecs ne lâchent pas. Il y'a vraiment des choses à améliorer. On mérite notre place. Aux joueurs de prouver le contraire qu'ils valent mieux qu'une avant-dernière place de la poule honneur".

Propos recueillis par Christophe Marchand
 
 
  Loïc Tanneau (à gauche), ici avec l'ex-sélectionneur tricolore, Pierre Villepreux, est inquiet pour son équipe première qu'il juge à sa place en avant-dernière position de la poule honneur.  

 

La remobilisation : nouveau défi concarnois

   
  Honneur. RC Concarnois -Grandchamp RC, dimanche (15 h 00) 
  Vendredi 20 septembre. L'ouverture de la saison est imprévisible pour deux équipes en proie aux difficultés de recrutement. Face aux Morbihannais de Grandchamp, toujours redoutable dans l'art de bien défendre, et de convertir leur temps fort, Concarneau devra insuffler le rythme. Le coup apparaît jouable, pour cette reprise de championnat, face à une équipe encore en recherche de repères collectifs.

Handicapés par le nombre de blessés la saison dernière, les Concarnois ont raté leur saison et échappé de peu à la relégation. À cela s’ajoute le jet d’éponge de Guy Le Borgne, marqué par l’usure de 6 ans à la baguette, et plusieurs départs, soit pour raisons professionnelles, soit pour cause de fin de carrière sportive.

Savelio Sivi, 48 ans, ancien international Néo-calédinien, ancien joueur de Fédérale3 à Cholet et Concarnois depuis une vingtaine d’années, vient de prendre les rênes des seniors concarnois, en insistant sur un point : « La condition physique est la base du Rugby. C’est le niveau athlétique qui permet de maîtriser la technique individuelle et collective, et qui permet aussi de limiter les risques de blessures. C’est dans cet esprit que nous avons travaillé depuis début août et c’est pour cela que je crois à un bon départ du championnat. »

En ce qui concerne le groupe Honneur, Le président Loïc Tanneau estime : « Lanester devrait être au-dessus du lot. Quimper et Plabennec ne cachent pas leurs ambitions et Saint-Malo a été jusqu’en finale du championnat de France. J’espère qu’avec l’esprit de combattant que Savelio Sivi s’efforce d’inculquer au groupe, nous assurerons, au moins, le maintien. Le premier match, dimanche face à Grandchamp, est un test sérieux qui nous donnera des indications pour la suite. »

Grandchamp: une équipe rajeunie et perfectible

L’entraîneur de Grandchamp, Philippe Gauthier n’est pas très optimiste : « Nous connaissons une mise en route difficile en raison d’un manque d’effectif dû à la défection importante des militaires du 3e RIMA. Nous avons mis en place un groupe très jeune et très perfectible. J’espère cependant faire mieux que la saison passée à Concarneau, où nous avions subi une lourde défaite (30-7) »

Les mouvements concarnois.

Départs :
Pour raisons de déplacement professionnel : Le Borgne (part en Allemagne), Bonneau (va au Canada), Barzic. Pour arrêt de carrière sportive : Churlaud, Le Doze, Laviale.
Arrivées : Gregory Prat (de Grandchamp), Hascoêt (du RC Quimper), Veyer et Telaï (retour au club).
L’effectif Concarnois : Cotten, Thiebaut, Thaéron, Geffroy, Alessandri, Barach, Delaunay, Trivino V., Trivino B., Carduner, Poquet, Tirezgui, Guillou, Hascoët, Prat G., Telaï, Veyer, Moutachi, Anceaux, Houssais, Masei, Chochois, Mariette, Ferezou. Entraîneur : Savelio Sivi.

Guy-René Leclercq
 
 
  Le groupe Concarnois devra répondre en imprimant un lourd volume de jeu s'il veut trouver ses fins par une victoire dans ce match.  

 

Concarneau se sauve de justesse

   
  Rugby. Honneur. Concarneau - Saint-Brieuc 9-28 
Jusqu'au bout, Concarneau aura souffert le martyr pour rester en poule honneur. La victoire étriquée de Quimper à Vieux-Marché (26-25) est un vrai soulagement, qui peut être saluée comme telle chez les Thoniers. Pour ce dernier match de la saison, Concarneau est tombé dans ses travers face à Saint-Brieuc. (9-28).

Pour leur dernier match de la saison, le défi était simple: éviter la dernière place au classement. La partie commençait difficilementpour les locaux. En effet ils subissaient rapidement les assauts du pack adverse avec un virevoltant N’Guyen à la conclusion (essai et transformation à la 5e,0-7), mais le capitaine finistérien Victor Bonneau relançait son équipe grâce à une pénalité des 20 mètres, quelques instants plus tard (3-7, 14e). Contrairement aux dernières rencontres, les Concarnois étaient concentrés sur leur sujet et prêts au combat. Les velléités des 2 équipes fasaient place à un combat du milieu de terrain. Concarneau ne lâchait rien et à la dernière seconde de la première période, les partenaires de Benjamin Delaunay revenaient à la marque grâce à une pénalité de Gouyec (6-7, 40e).

Saint Brieuc se méfiait du retour de son adversaire du jour et à la 47e, la volonté des locaux était mise à mal avec un essai tout en finesse de Drouin transformé par N’Guyen (6-14, 47e), Concarneau ne baissait pas les bras mais la perte de 2 joueurs majeurs sur blessure (Mariette et Potin) rendaitla tâche difficile, Gouyec redonnait espoir à son équipe grâce à une pénalité réussie à la 72e (9-14), Les Costarmoricains répondaient rapidement avec un essai de Drouin transformé par N’Guyen à 6 minutes de la fin (9-21, 74e) et un autre de Magnan transformé par N’Guyen à la 80e (9-28). L'espoir de retour était vain pour des Concarnois courageux mais abattus par une nouvelle défaite.

Concarneau Saint-Brieuc : 9-28 (6-7)
Arbitre : M. Baghdadi. 400 spectateurs

Concarneau : Pénalité : Bonneau (14e), Gouyec (40e et 72e)
Saint Brieuc : Essai : N’Guyen (5e), Drouin (47e et 74e), Magnan (80e) Transformation : N’Guyen (5e, 47e, 74e, 80e)

Guy Le Borgne (Entraineur de Concarneau) : « le score est lourd par rapport à ce qu’on a montré. Cette saison,, il a manqué un vrai collectif. Il va falloir qu’on se retrouve tous ensemble pour la future saison »  
 
  Benjamin Delaunay et les Concarnois peuvent remercier Quimper, sur la dernière journée, d'avoir fait le nécessaire à Vieux-Marché pour préserver la présence des Concarnois en poule honneur en 2013/2014. Crédit: Fanch Hemery  

 

Concarneau s'enlise

 
Rugby. Honneur. Concarneau - Plabennec 3-30 
Même si l'avant-dernière place n'est pas significative de relégation en fin de saison, Concarneau est freiné dans sa position comptable par des défaites à répétition. Sur son terrain de Henri Sérandour, Concarneau n'est plus le maître incontesté des lieux. Quand le chat n'est pas là, les souris adverses dansent à travers la défense pour rendre poreux le moindre espace défensif local. La défaite est lourde de sens face à Plabennec. L'union sacrée est déclarée par le président Concarnois, Loïc Tanneau, seule issue de sortie possible en cette fin de championnat.

Pauvre en jeu et en initiative, la première mi-temps se résumait en très peu de mouvements d'envergure. Concarneau était paralysé par un enjeu important. Sans victoire depuis le 20 janvier contre Grandchamp, les Concarnois ne se montraient guère entreprenant avec une faible variété de proposition, mais courageusement ils tentaient de répondre aux velléités des Plabennecois. Grâce à leur efficacité, les nordistes prenait rapidement le score: dès la 4eme minte, l'ouvreur Kevin Moullec mettait sur de bons rails son équipe en passant une pénalité (0-3). Successivement à la 7ème minute et au quart d'heure, Shollamer et Abiven marquaient deux essais construits (0-8 et 0-13) par un groupe organisé, attentif à la moindre faute adverse. Moullec omniprésent durant le match inscrivit à la 40e une pénalité qui donna peu d’espoirs de retour à la marque des locaux (0-16). En 2ème période, le capitaine Concarnois Victor Bonneau secondé par Mariette sonna la révolte, mais à part une pénalité de Gouyec à la 63ème (3-16). Embués dans leur jeu, les locaux ne parvenaient pas à faire sauter le verrou adverse ; Plabennec confirmait sa domination en inscrivant un essai à la 65ème par Léost (transformé par Moullec 3-23) et un dernier à la 77e par l'excellent Moullec, homme de ce duel entre Finistériens (transformé par Le Guennec 3-30). Concarneau balbutiait toujours son rugby. La 9ème place semble désormais promise aux Concarnois, au vu de ce match.

Concarneau-Plabennec : 3-30 (0-16)
Arbitre : M. Le Cornec.
300 spectateurs
Concarneau : Pénalité : Gouyec (63e)
Plabennec : essais : Shollamer (7e) ; Abiven (15e) ; Léost (65e) ; Moullec (77e). Transformations : Moullec (65e) ; Le Guellec (77e). Pénalités : Moullec (4e, 40e)/

Loïc Tanneau, président de Concarneau : « On n’a pas à avoir honte, on aura besoin de tout le monde pour la fin de saison, il faut insister, continuer, être solidaire, je compte sur mes gars dans ce moment difficile » 
Le capitaine Victor Bonneau sonne la charge mais les Concarnois ne se sortent décidément pas de la zone rouge. Crédit photo: DR  

 

26 joueurs potentiellement alignables en absence

 
Rugby. Honneur. Lannion - Concarneau 16-10 
Le RC Concarneau doit impérativement trouver un marabout, capable d'inverser cette scoumoune interne de blessures et d'absences, qui biaise chaque mauvais résultat de l'équipe première. Même complètement chamboulés dans ses lignes, les thoniers tiennent la route dans la poule honneur mais les secousses se font de plus en plus violentes et rapprochées par leurs adversaires. Le coach Guy Le Borgne parle de ces conditions uniques en soi et qui sont un frein au développement des équipes seniors.

" Quelle équipe peut se permettre de jouer sans 26 joueurs en équipe première? Qui arriverait à s'en remettre? Nous avons tout connu, cette saison, en malheur. Malgré ce constat visible, l'équipe ne passe pas loin de faire une performance dans beaucoup de ces sorties. C'est une satisfaction, outre le score négatif face à Lannion. Nous n'arrivons cepednant pas à enchaîner les succès, depuis le début de championnat. Il reste quatre matchs en championnat: Plabennec, Quimper, Saint-Brieuc, Vieux-Marché. Nous devons les prendre dans le bon ordre et ne pas se disperser dans nos priorités. Nous sommes avant-dernier en championnat. Nous ne savons toujours pas s'il y'aura une ou deux descentes en 1ère/2ème série. Nous attendons un déclic qui puisse nous sauver en honneur", résume Guy Le Borgne.

Avec 80% de nouveaux par rapport à la saison dernière, Concarneau fait front collectivement en pleine tempête. L'avarie est sévère mais le prix du maintien passe par une mobilisation sans faille et totale des joueurs. Ils ont déjà prouvé leur sincère attachement aux valeurs du club. Ils devront sans doute aller chercher encore plus loin dans leurs réserves physiques, déjà bien consumées, pour tenir le pari du renouvellement de bail en poule honneur. 
Victor Bonneau, l'ouvreur du RCC et ses partenaires traversent de dures épreuves plombés par une série de blessures ou d'absences en cascade. Crédit photo: Benoït Tallec.  

 

Les RoCoCottes entrent en mêlée

   
  Rugby. L'équipe féminine du RC Concarneau 
Un an après la création de l'équipe féminine, en mars 2012, l'équipe féminine du RC Concarneau, affectueusement surnommée les Rococottes, a réussi son entrée dans la mêlée. En championnat à 7 Grand Ouest, en fédérale 3, les filles sont actuellement troisième de leur poule de cinq équipes. Avec l'ambition de passer à court terme à une équipe à 12 joueuses, le groupe se compose de 24 licenciés, 18 filles senior et 6 autres filles de -18 ans.

Le rugby n'est plus réservé aux hommes, dans le Finistère-Sud. Les filles du Pays de Brest et de Plabennec ont été rejointes par celles de Concarneau. L'aventure n'en est qu'à ses premiers pas mais le virage pris est prometteur. " Nous sommes partis en mars 2012. La grande majorité n'avait pas pratiqué le rugby. C'était une complète découverte. Sur les 24 joueuses au départ, seule une joueuse a quitté l'aventure parce que le sport ne lui plaisait pas. C'est une réussite. Nous sommes très bien intégrés dans le club. Beaucoup de nos licenciées venaient déjà aux matchs des équipes seniors du RCC. Il fallait apprendre les bases du rugby. Ca a mis un peu de temps", souligne Françoise Thabore, joueuse et à l'initiative de ce projet avec Morgane Thabore.

Première dans le Finistère-Sud (le RC Quimper avait tenté l'aventure, au début des années 2000 sans continuité), Concarneau s'ouvre sur le rugby féminin, pour la grande satisfaction de son président, Loïc Tanneau. " Le club avait fait cette demande d'avoir une équipe de filles. Notre ambition serait d'avoir notre équipe à 12. Pour réussir à passer ce cap, il nous faudrait une trentaine de licenciés senior. Et à moyen ou long terme, avoir une équipe à 15".

Les stéréotypes tombent!

L'essai se veut transformé dans les années futures. Les inquiétudes du départ légitimes se sont estompées. " Mes copines voyaient le rugby comme un sport d'hommes. Mes parents avaient peur pour moi que je fasse ce sport. Ils craignaient les blessures. Maintenant, ils sont contents que je pratique ce sport", affirme Margaux Sellin. Même chose pour la benjamine de l'équipe, Anne-Claire Benoit, 16 ans, qui a découvert le rugby. " Je suis venue au rugby grâce à mon frère, qui est joueur au RCC. Je n'avais jamais pratiqué ce sport au collège et lycée. Je suis devenue une vraie passionnée. On forme un très bon groupe".

De 16 à 40 ans, l'amplitude de la pyramide des âges est importante mais la frontière entre génération est minime sur le terrain. " On s'entend toutes très bien. Pour les plus anciennes, le plus dur était paradoxalement les plaquages et l'apprentissage des contacts. Les automatismes se font petit à petit. On le voit dans nos matchs où le groupe a fortement progressé", rajoute Françoise Thabore.

300 spectateurs, le 16 décembre

Entraîneur de l'équipe féminine, Dominique Copeaux ressent aussi les progrès réalisés en un an. " Les filles sont très assidues et investies aux entraînements. Nous arrivons aujourd'hui à faire de bonnes séquences de passe. Elles sont bien intégrées au groupe des garçons. Le fait de s'entraîner parfois avec eux et de bénéficier de leurs conseils les aident à s'améliorer. En un an, leur progression est énorme".

Le 16 décembre, le stade Henri Sérandour recevait pour la première fois, une journée complète de championnat avec Nantes, Saint-Nazaire, RC Redon, Pays de Brest. 300 spectateurs avaient garni l'assistance. Une preuve de l'attrait et de la curiosité pour un sport féminin qui n'en est qu'à ses premiers pas de développement.

Contact: 06.23.56.30.08 ou contact@rugbyclubconcarnois.fr

Le groupe:

Maé Perennec, Laora Perennec, Aurélie Ravallec, Aude Allot, Erell Menthéour, Coralie Quentel, Charlotte Even, Vanessa Souron, Laurianne Breton, Julie Ndoumbe, Gaëlle Daniel, Solène Pasco, Julie Courtois, Marie Tanniou, Margaux sellin, Elise Goanvec, Françoise Thabore, Lorène Moutachy, Anne-Claire Benoit, Angèle Le Bayon, Marie Lapicque, Marine Tudal, Adèle Jaffrey.  
 
  Les Rococottes sont la première équipe féminine, inscrite en championnat, dans le Sud-Finistère.  
 

 

Concarneau freiné dans son ascension

 
Rugby. Honneur. Concarneau - Lanester, dimanche 15 h 
Ayant gravi vite les marches sur ces dernières années, le RC Concarneau se trouve figé dans un paradoxe: comment digérer cette ascension rapide et spectaculaire pour repartir sur un nouveau cycle de développement. Cette question doit faire réfléchir l'ensemble du club. Avec 350 licenciés, le rugby a bien jeté l'ancre d'amarrage à Concarneau. Avant de repartir vers un nouvel océan de défi, le vent porteur jusqu'à là sur l'équipe première senior, ne souffle plus aussi fortement dans le bon sens.

Septième de son championnat, le RC Concarneau aborde des matchs décisifs pour son maintien en honneur. L'adversaire de ce week-end est d'un calibre supérieur avec Lanester. " Il y'a une vision contrastée de notre évolution. Nous proposons un volume de jeu intéressant loué par beaucoup d'équipes. La qualité de jeu est une de nos forces. Seulement, il nous manque toujours cette constance et cette régularité. Nous sommes capable de coup d'éclat ou de beau jeu sur une période de matchs mais nous ne sommes toujours pas constants sur la durée. Je constate aussi qu'il y'a de la réserve dans le groupe. En deux ans et demi, nous avons perdu pour blessures, arrêts ou départ pour études, 17 joueurs de l'équipe première. Ca fait beaucoup et néanmoins, notre équipe première tient la route en honneur et notre réserve progresse d'année en année", affirme l'entraîneur, Guy Le Borgne.

Le maintien dans le viseur

Face aux Lanestériens, Concarneau jouera sans Arnaud Houssais, absence qui s'ajoute aux blessures longue durée de Jacques Barach et Gaël Geoffroy. Goulven Richard, Benjamin Delaunay sont incertains. " A domicile, tout match doit être abordé avec un maximum de motivation. Sur tous nos matchs de la poule retour, nous devrons avoir la force morale et mentale d'aller chercher le plus vite possible notre maintien", conclut Guy Le Borgne. 
Le pack Concarnois devra résister le plus longtemps possible à celui de Lanester, réputé comme un des meilleurs de la division. Crédit photo: Nicolas Fradin  

 

Sur le chemin de la guérison

 
Rugby. Honneur. Concarneau - Vieux Marché, dimanche 15h 
Après la claque reçue par Lannion sur le dernier match à domicile, le RC Concarneau s'est rassuré sur son potentiel et son savoir-faire en assurant une victoire face à Plabennec (10-18). En voie de guérison, le patient Concarnois doit maintenant retrouver une forme optimale à Henri Sérandour pour donner des signes de mieux-être contre le Vieux Marché. Avec en ligne de mire, un affrontement face au voisin du RC Quimper, le 9 décembre, fortement attendu pour tous les passionnés de rugby en Sud-Finistère.

" Le Vieux-Marché (Kreiz Treger) est une équipe promue, s'appuyant sur les mêmes caractéristiques que notre équipe: un jeu complet sur ses lignes, et une ligne arrière mobile et rapide. On respecte énormément cette formation. La manière et l'attitude à Plabennec m'ont rassuré. Je parie que peu d'équipes iront gagner là-bas cette saison. Nous avons été capable de le faire. Et de fort belle manière. Les joueurs doivent maintenant faire preuve de régularité dans leurs performances. Nous pouvons présenter un visage complètement différent à chaque sortie. On doit passer ce palier pour être encore plus fort, plus linéaire dans notre manière de jouer et d'aborder les rencontres. Face au Vieux Marché, on se doit de gagner devant notre public. La balle est dans le camp des joueurs. Il faut rester dans le même état d'esprit qu'à Plabennec", assure le coach Concarnois, Guy Le Borgne.

Avec le retour de Florent Moutachy, Goulven Richard, Alexandre Mariette, Hoko Masei, mais sans Julien, Gaétan Le Borgne, Penisio Masei, Alix Thiebaut, Victor Bonneau, Mathieu Poquet, le RC Concarneau présente néanmoins un ensemble solide, capable d'aller chercher un résultat face à une équipe promue, surprise de ce début de saison.  
Vincent Trivino et les Concarnois veulent effacer l'affront subi face à Lannion, face au Vieux-Marché (Kreiz Treger) pour aborder dans les meilleurs conditions, le derby du 9 décembre contre Quimper. Crédit photo: Fanch Hemery.  

 

Générer un esprit de révolte

 
Rugby. Honneur. Lanester - Concarneau, dimanche 15h 
Et si cette fameuse marche de progression était franchie à Lanester? Dans un court déplacement dans le Morbihan, cet affrontement sur 80 minutes peut servir de déclic à un groupe, qui semble prêt pour passer ce palier de performance. Or, le déclic attendu doit venir sur un match face à un ténor du championnat honneur. Lanester semble la destination parfaite pour justifier d'un nouveau statut pour le RC Concarneau.

" La situation est paradoxale et très agaçante. On y est sans y être. Dans le volume de jeu, nous prouvons à chaque sortie (Grandchamp, Auray...) que nous pouvons nous hisser au niveau des meilleures équipes. Par contre, sur un plan comptable, nous n'y arrivons toujours pas. Nous avons toujours ce blocage qui fait que nous ne reproduisons pas en match la qualité perçue aux entraînements. La balle est dans le camp des joueurs. Il faut qu'ils prennent conscience de leur qualité et s'abandonne à un esprit de révolte intérieure", affirme le coach Thonier, Guy Le Borgne.

Faire sauter ce blocage psychologique

Dans un championnat resserré en équipe et en qualité, le moindre écart ou déviation de route peut se payer cher. " Les joueurs sont parfaitement matures maintenant pour se prendre en main. Ils font les efforts nécessaires mais ça ne suffit pas. Il faut qu'ils trouvent des ingrédients supplémentaires pour franchir cette fameuse marche de progression. Se faire violence à certains moments en étant responsable sur le terrain m'apparaît aujourd'hui comme un souhait commun. Nous devons trouver cette discipline collective. Encore une fois, nous sommes tout proches du niveau des équipes de tête mais nous avons encore ce blocage qui nous empêche de pouvoir viser au-dessus. Je suis optimiste car nous sommes plus en place que la saison précédente", conclut Guy Le Borgne. 
Concarneau aura un difficile déplacement, ce week-end, à Lanester. 

 

Le coup passa si près...

 
Rugby. Honneur. Grandchamp - Concarneau 23-19 
Entre satisfaction et regret, Concarneau oscillait en ces termes, à l'issue de son match face à Grandchamp. L'occasion de faire tomber un adversaire expérimenté et constant en F3 ou honneur était bien là. Défaits de quatre points, les Thoniers n'ont aucune raison de rougir de cet affront. Au contraire, le bénéfice à retirer est grand avec une certitude renforcée que Concarneau a sa place pour être parmi ces équipes prédestinées à jouer un rôle majeur en honneur.

La large victoire de l'équipe réserve (17-52) avait mis en appétit les joueurs de la première du RCC. En terre Grégamiste, le blason d'un premier succès de prestige a été visible sur le plastron Concarnois, jusqu'à l'heure de jeu. " Il y'a une double lecture à faire de ce match. Les joueurs m'ont fait plaisir car ils ont mené leur match en fonction de ce qu'ils avaient été travaillé aux entraînements. Mon regret vient d'un manque d'ambition dans le jeu. Il y'avait quelque chose à faire à Grandchamp. Nous pouvons manifestement prétendre à deux essais supplémentaires dans ce match. N'oublions que nous avions pris une sévère défaite l'an passé, chez eux. Nous progressons. Nous avons évolué en infériorité numérique plus de 20 minutes, dans cette rencontre. Et malgré, nous ne sommes pas loin du compte à l'arrivée. On doit se mettre au niveau dans l'adversité. Nous avons deux matchs test important face à Auray et à Lanester, face aux deux favoris de la poule. Le championnat apparaît bien plus ouvert, cette année", indique l'entraîneur Thonier, Guy Le Borgne.

Au niveau sur les deux premières journées, Concarneau peut marquer des points en interne et externe s'il vient à tirer une performance face aux deux clubs Morbihannais. Le jeu sera le liant à tout bon résultat. Et à une bonne conduite dans ce championnat honneur pour un club qui vise une place entre la 4ème et la 7ème place. 
Le retour de Victor Bonneau au RC Concarneau a fait du bien à un collectif déjà en place sur ce début de saison. Crédit photo: Benoît Tallec  

 

 

Grosse affluence sur les premiers entraînements

 
Rugby. La reprise de l'entraînement au RC Concarneau. 
Huitième sur l'exercice précédent, Concarneau repart pour un autre championnat honneur. Avec les retours de l'ouvreur et capitaine en 2010/2011, Victor Bonneau, du second de ligne, Arnaud Houssais et du demi de mêlée, Mathieu Buresi, ainsi que l'arrivée du Quimpérois, Fabien Férézou (RC Quimper, Honneur), les "petits rouges" sont fermement décidés à passer ce pallier de performance, au plus haut niveau régional. Cette volonté est confirmée depuis le début des entraînements, le vendredi 17 août par une forte présence aux séances, 45 joueurs de moyenne.

" Le groupe doit montrer ces premiers signes de maturité. Nous avons tous envie de bien faire. L'ambition est de passer un pallier et de s'inscrire dans le haut du tableau. Avec dix équipes, le championnat est réduit. Le nombre de jokers sera forcément plus faible, cette année. L'an passé, nous avons perdu des matchs que nous n'aurions jamais du. Par exemple, face à Saint-Brieuc, à domicile, ou Ploemeur, Lannion à l'extérieur. Ce sont des erreurs à ne pas renouveler. C'est en ce sens que nous pourrons juger de notre acquisition d'expérience", souligne le coach Concarnois, Guy Le Borgne.

Trouver une constance dans les performances

En perpétuelle évolution depuis quelques années, le RC Concarneau reste sur une saison mitigée en 2011/2012, perturbée par des résultats inégaux. Capable du meilleur comme du pire, sur l'année précédente, les Concarnois devront à tout prix trouver une constance et une rigueur, nécessaires à toute condition de performance sur la durée. Le point positif de l'intersaison est le retour au club de Victor Bonneau, après une année en Nouvelle-Zélande et ceux du second de ligne, Arnaud Houssais et du demi de mêlée, Mathieu Buresi. Autre arrivée sur le poste d'arrivée, celle de l'ancien Quimpérois, Fabien Férézou.

La reprise du championnat est fixé le 26 septembre. Le premier match de préparation se fera dans le cadre d'un tournoi à 7, à Saint-Brieuc. 
Le RC Concarneau repart plein d'ambitions pour cette nouvelle saison en championnat honneur.  

 

Grand chez les petits, petits chez les grands

 
Rugby. Honneur. RC Concarneau 
Grand chez les petits, petit chez les grands: une saison se décline en image. Pour reprendre une autre du milieu cycliste, le RC Concarneau a été en "chasse-patate", toute sa saison. Esseulé entre deux pelotons, celui de devant et celui de derrière. Jamais Concarneau n'a pu accroché les roues des sept fuyards de devant mais l'équipe n'a jamais été reprise non plus par le gruppetto à l'arrière. Même si le clap de fin sera officialisé dimanche, cette saison marquera comme une stagnation pour l'équipe première.

Le match aller face à Lannion est un résumé parfait de la saison des "petits rouges". Un départ en fanfare, deux essais en dix minutes, quatre victoires sur les quatre premiers matchs, puis une panne inexplicable et enfin, un sursaut salvateur, en fin d'exercice. Concarneau a payé au prix cher un manque de régularité dans ses matchs. Trop inconstant pour être sûr de sa force, trop versatile pour se présenter en outsider solide, Concarneau a navigué entre deux eaux. Il regagne la rive du maintien à la 8ème place. Sans avoir pris l'aspiration des premiers.

Face aux gros calibres du championnat, le RC Concarneau a souvent été à hauteur sans prendre le dessus, au final. Cette frustration s'est accrue et le sentiment général est qu'il n'avait pas sa place, cette année, dans ce festin des rois. Par contre, face aux équipes de bas de tableau, le RC Concarneau n'avait pas non plus sa place à la table de ses équipes. Finalement, les Thoniers n'ont pu trouver leur place réelle dans ce championnat. Et c'est peut-être le phénomène le plus dur à encaisser dans la tête. Pourquoi ne gagne-on pas face aux équipes de tête? Pourquoi gagne-on si facilement face à celles en-dessous? A part Auray (4ème) et Ploemeur, Concarneau a toujours mordu la poussière face à des formations classées entre le 1ère et la 5ème place.

Passer un cap en 2012/2013

Un verrou psychologique sera à débloquer la saison prochaine. L'équipe réserve a apporté de sérieuses garanties sur son année. L'émulation interne dans le club, avec un doublement des effectifs en quelques années (140 licenciés en 2007 contre 280 adhérants, aujourd'hui) doit permettre à l'équipe première de franchir ce pallier nécessaire afin d'ancrer solidement les Thoniers comme une des équipes phares du championnat Honneur. Dans le jeu, Concarneau ne craint personne. Paradoxalement, ce sont les autres équipes, qui ont le plus à craindre de ce jeu de mouvement et de soutien, qui peut semer la panique, dans le camp adverse à tout moment. Dans l'engagement et les phases statiques, Concarneau doit prouver aux autres qu'ils ont franchi l'exigence nécessaire à ce niveau. Le jugement de croissance se portera sur la capacité à évoluer son curseur dans ce sens. La solidité du pack Concarnois face à Saint-Brieuc et Lannion devra être manifeste sur l'ensemble d'une saison, et non épisodiquement sur quelques matchs.  
Jacques Barach et les Concarnois n'ont jamais pu réintégrer le peloton de tête sur la phase retour du championnat. Crédit photo: Laurent Jannès 

 

Etre fort dans ses temps faibles

 
Rugby. Honneur. Grandchamp - Concarneau 30-14 
Qu'est ce qui fait la différence entre une une équipe en haut du classement et une autre en milieu de tableau? Celle-ci n'est pas énorme, elle tient à ne pas subir une avalanche de points dans ses temps faibles. Ce détail est la force des grandes équipes à tout niveau. Savoir faire le dos rond quand la situation l'exige. Par expérience, ces formations savent que le vent tournera à un moment donné d'un match. Concarneau en est là aujourd'hui: travailler sur soi pour être efficace lorsqu'on connaît un coup de moins bien.

Ayant vu souvent Grandchamp évoluer en six ans de couverture sportive de rugby, une image m'a toujours frappé: cette équipe n'est certainement pas la plus ambitieuse au niveau du jeu mais elle est redoutable sur la gestion de ces temps faibles. Elle n'encaisse pas d'essais. Elle sait faire la faute idéale pour donner une pénalité difficile à botter pour le joueur adverse. Cette science du jeu, acquise en fédérale 3, est un repère fixe dans le jeu des Grégamistes. Par exemple, Concarneau possède un jeu plus développé que Grandchamp. Le volume développé est plus important mais au final, sur leurs confrontations directes, ce sont toujours les Morbihannais qui ont toujours enlevé l'addition finale.

Un hasard? Oui et non. Si la victoire 3-5 en 2010/2011, à Concarneau pouvait être vue comme un hold-up. Les derniers affrontements ne laissent pas de place au hasard. Grandchamp a l'expérience nécessaire et la qualité suffisante pour battre Concarneau. Même si Concarneau fait illusion sur une période donnée, voir est supérieur sur des temps longs, l'équipe retombe toujours dans des travers, qui trahisse un manque de confiance dans ses possibilités.

Forcer ce verrou psychologique

" Sur la première demi-heure, Grandchamp ne voit pas le jour. Nous les dominons complètement mais notre concrétisation au tableau d'affichage n'est pas assez nette. Nous donnons à l'adversaire la possibilité de revenir dans le match. Le temps joue pour nous. Notre réserve gagne chez eux en prenant du plaisir sur le terrain. A un moment, tout ce travail paiera. Nous perdons des ballons, nous en négocions mal certains. On se fragilise alors nous avons le match en main. C'est agaçant et frustrant car nous ne sommes pas loin du tout d'être à la hauteur de ces équipes-là. Il faut juste que l'engagement soit à la hauteur des ambitions. On fait plus qu'offrir une belle résistance à Grandchamp mais nous payons cher des absences à des postes clés", analyse le coach Thonier, Guy Le Borgne.
Face à Plouzané (2ème), dimanche, Concarneau joue un match de gala. L'affiche proposée est belle et peut servir à provoquer ce fameux déclic tant attendu. Car le jour où Concarneau battra un gros de la poule, un verrou psychologique aura été forcé et un nouveau palier atteint par la même occasion.  
Face à Grandchamp, Pénisio Maséi et ses coéquipiers ont offert une belle résistance mais ils s'inclinent au final 30-14. Crédit photo: Fanch Hemery 

 

Face à son miroir de croissance

 
Rugby. Honneur. Auray - Concarneau 32-8 
Le syndrome de la poule aller va-il rattraper Concarneau? Alors que les Thoniers semblaient avoir trouver un vaccin solide pour se prémunir d'une invasion de doute. Voilà qu'ils présentent à nouveau des signes de fragilité. Défaits à Auray (32-8), les Concarnois doivent affronter les éléments qu'ils leur permettront de monter d'un cran le palier d'ambition.

Le sport collectif amène des réflexions communes permanentes. Le rugby est un sport où les liens sont forts entre les joueurs car en match, sans ce tissu fort collectif, les fibres individuelles peuvent céder à tout moment. Dans le Morbihan, Concarneau est apparu pour la première fois, sans équipe réserve. Cette première est une mauvaise nouvelle pour la courbe de croissance du club. Elle doit être vécue comme une première alerte. " Nous avons un effectif de 65 joueurs en senior. Les absences, cette date coincée entre les vacances scolaires, ce match en retard face à Auray a été difficile. Sivi Savelio a même dû dépanner à plus de 45 ans sur le poste titulaire d'ouvreur. Toutes les lignes étaient concernées par ces modifications. Dans nos remplaçants, des joueurs comme Jean-Guillaume Benoit, Yohan Ponceau et Florent Carduner, ne sont jamais apparus sur la feuille de match de la première. Je félicite les joueurs pour leur courage. Nous avons tenu le choc sur les premières parties de mi-temps avant de céder logiquement ensuite", explique le coach Concarnois, Guy Le Borgne.

Oser le dépassement de fonction

Au plus haut niveau régional, Concarneau a grimpé les échelons sur les dernières années. La croissance a été soutenue. En honneur, Concarneau est arrivé sur un nouveau palier. Face à deux chemins, l'équipe ne doit pas se tromper et prendre le bon. Ce choix sera lourd de conséquence pour la suite. La facilité amène de prendre la route la plus rapide mais entraînerait une stagnation à court terme, voir une régression sur le moyen et long terme. L'autre chemin est encore en friche parce que encore inconnu de Concarneau. D'autres équipes comme Plouzané ou Lanester l'ont emprunté car ce sont les seules à ce niveau à présenter un projet solide en équipe première et en réserve. Cela impose une rigueur et une attention dans les moindres détails. Pour un sportif amateur, les efforts doivent être perçus dans un intérêt commun général. Ce consensus est nécessaire pour arriver à ce que tout le monde retrouve sa dose de plaisir sur les matchs. Ce dépassement de fonction n'est pas dans la nature humaine de prime d'abord car le fait de penser à soi est normal et instinctif. Après, l'intelligence collective doit prendre le pas sur les décisions uni-personnelles.

Fédérer autour d'un rugby de bon niveau

Pour continuer à progresser, Concarneau sera amené à changer de braquet pour rattraper l'exemple des clubs qui fonctionnent. Ce changement d'échelle est indispensable pour fédérer le maximum d'acteurs, autour du milieu du rugby. Dans une terre vierge au haut niveau, Concarneau peut être comme un port d'attache pour les amoureux du ballon ovale, sur un rayon de 30 km autour de la ville bleue. Cette zone de chalandise est à prospecter d'arrache-pied. Les joueurs de l'équipe senior sont les garants du développement, au sein du club. Plus ils fourniront de preuves positives de leur évolution, plus les gens se relaieront pour parler en bien de leur club. Et le bouche à oreille est le meilleur support de communication. Car le plus désintéressé et le plus sincère. L'école de rugby y gagnerait des licenciés, le club des partenaires économiques qui serviraient de levier pour d'autres projets internes. Les retombées indirectes sont donc conséquentes pour un club local. Les 65 joueurs de l'effectif senior se doivent de prendre en compte cet aspect global car leur amour du club ne peut être effleuré d'aucune critique. Seulement, le fait d'avoir calé de nombreuses fois, cette saison, déclenche une révision de l'état de santé du moteur. Pour rugir à nouveau, les joueurs détiennent la réponse de cette panne temporaire.  
A Auray, Concarneau a subi une défaite logique, faute d'un effectif riche et conséquent (32-8). Crédit photo: Fanch Hémery 

 

Pierre Villepreux. Pierrot l'ouverture.

 
Rugby. Pierre Villepreux, l'ancien sélectionneur de l'équipe de France à Concarneau 
Pourquoi reprendre le surnom attribué à François-Dominique Toussaint (1743-1803) pour Pierre Villepreux? Peut-être parce que ces deux hommes, à deux époques différentes, avaient cette même conception de la vie pour faire resurgir cette rage de liberté, de créativité et d'indépendance en eux. Toussaint Louverture, né esclave en Haïti, est une figure de l'indépendance de son pays avec le soulèvement face aux colons Français. Pierrot l'ouverture en est une autre pour son esprit à contre-courant, qui l'a fait apôtre d'un jeu épris de liberté et de plaisir sur le terrain.

" L'utopie est la réalité de demain", ce proverbe extrait de Victor Hugo (1802-1885) m'est soudainement revenu à la mémoire pour synthétiser l'heure et demie passée en compagnie de Pierre Villepreux. Attachant et d'une simplicité désarmante, l'ancien arrière international Bleu, vainqueur du premier grand chelem de l'équipe de France en 1968, est toujours aussi ancré sur le jeu, son unique bastion de réflexion permanente. Ce "french-flair", cultivé par les français, qui fait la moquerie des Britanniques dans les mauvais jours et la jalousie de ces derniers, quand les mouvements s'enchaînent sans qu'ils peuvent les briser. Pierre Villepreux a toujours été le poil à gratter de l'intelligentsia du rugby Français. A contre-courant (sûrement!), il a dû s'armer de patience pour convaincre les plus dubitatifs que le rugby n'est valable que dans le plaisir et le mouvement.  

 

 

Dans cette guerre de muscles, cette tranchée de combat moderne, les mots plaisir, mouvement et enchaînement peuvent faire ricaner. Pierre Villepreux, à force de marteler ce discours, finit par agacer les partisans d'un jeu rigoureux, pragmatique et réaliste où seule la victoire est belle.

Ce contre-discours fait franchement plaisir à écouter car il est un appel à la générosité et à l'intelligence. En visite à Brest et Concarneau pour rencontrer les cadres techniques régionaux et départementaux du rugby breton, Pierre Villepreux était, ce jeudi soir, au stade du Vuzut. Président du RC Concarneau, Loïc Tanneau ne cachait pas sa satisfaction d'accueillir l'ancien sélectionneur de l'équipe de France. " C'est avec un grand plaisir que nous l'accueillons, ce soir. C'est souvent compliqué de faire venir de telles personnalités dans le Sud-Finistère mais Pierre Villepreux est d'une gentillesse extrême. On a passé tout l'après-midi ensemble et là, il est encore avec nous pour assister à l'entraînement de nos seniors et de nos cadets".

Une vision personnelle du rugby

En deux heures d'entraînement, Pierre Villepreux n'a pas perdu une miette. Il a conseillé, regardé, sans doute aimé ce côté du rugby qui respire les valeurs de l'ovalie. Avec ce bon mot, qui le caractérise, il s'est même promis de parler de l'accueil que le rugby breton lui a réservé à l'émission des spécialistes de Canal + Sport. On ne doute pas une seule seconde qu'il ne s'exécute pas la semaine prochaine tellement l'homme a visiblement été touché par les marques de sympathie à son égard durant ces deux jours. Celui que les Britanniques avaient affublé du surnom de fantôme pour son apparition surprise dans la ligne de trois-quart à la fin des années 60, aura été un animateur passionné et passionnant amenant sa vision du rugby. Et quelque part aussi sa vision de la vie.  

 

La formation des jeunes: les racines de l'arbre

 
Rugby. Les jeunes du RC Concarneau 
Les clubs sportifs vivent de cycles. Comme dans tout produit économique, il y'a la phase de lancement, de croissance, de maturité et de déclin. Si les trois premières renvoient à des images agréables, la dernière est synonyme en sport de conflit d'égo et de personnes à l'intérieur du bureau d'un club. La fragilité d'une photo prise sur l'instant est grande. Pour éviter un déclin à terme, la formation des jeunes est un outil essentiel à la pérennité d'un projet sportif. Au rugby, le RC Concarneau est un parfait reflet de ce précaire jugement. Loïc Tanneau, le président du club, pose son regard sur la formation au RC Concarneau.

Le "je" est un peu présomptueux. Je vous l'accorde volontiers mais je ne savais pas comment commencer cet article sans glisser une savoureuse anecdote. Alors autant avouer toute de suite cette maladresse de l'écriture. La chance m'a été donnée de rencontrer le président de la fédération française de rugby, Pierre Camou, 83 ans et d'échanger avec lui pour l'inauguration du stade Henri Sérandour, le 8 mai 2010. A ma première question, sur les chances des Bleus à la coupe du monde 2011, je m'étais fait retourner comme une crêpe. L'impétuosité a ses limites devant une réflexion pleine de bon sens. " Vous êtes le témoin des malheurs de beaucoup de gens. Vous ne vous intéressez qu'aux fruits dans l'arbre au lieu de regarder les racines. A un moment, le fruit mûrit et tombe sur sol. Et si vous n'avez pas arrosé vos racines, l'arbre meurt à terme".

Devant mon regard hébêté, il m'avait fait comprendre que l'avenir du rugby se jouait devant moi, une finale régionale de moins de 9 ans entre Saint-Malo et Quimperlé. Et je lui concède volontiers aujourd'hui, cette réflexion avait modifié une conception d'approche d'un club sportif, tous sport inclus.

Un car pour les 7 ans

Ami du président de la fédération française, Loïc Tanneau, le président du RC Concarneau, respire cette même philosophie. En pleine débâcle sportive de l'équipe senior en novembre/décembre, il relativisait sans cesse la performance de la vitrine sportive pour faire un tour de l'arrière-boutique. Le rendez-vous était donc pris pour partager cette vision. " Dans toutes les équipes jeunes, nous avons beaucoup évolué. En 2007, nous avions 140 licenciés jeunes de 4 à 18 ans. Aujourd'hui, nous avons doublé ce chiffre. A part pour les 9 ans où nous avons un creux, toutes les autres équipes sont largement représentées en nombre. La fierté? Les tous petits en 7 ans. On a 42 enfants de cet âge. C'est la première année qu'on doit prendre un car pour les emmener en compétition. Ça me touche! C'est important de créer un lien social entre les parents et les enfants. Dans le car, les parents ont le temps de partager, d'échanger. C'est une grande fierté du club".

L'acceptation des différences

Le RC Concarneau marque par son humanité. Elle est écrite dans le cahier des charges interne. Dans son discours, Loïc Tanneau n'est pas sans rappeler un certain Coluche, alors candidat à l'élection présidentielle en 1981. " J'appelle les fainéants, les crasseux, les drogués, les alcooliques...". La grande force du RCC est la convergence de personnes que tout oppose dans un premier temps mais qui unissent leurs qualités et rient de leurs propres défauts pour créer une émulation interne. " On accepte tout le monde au club. Les petits, les grands. Mon bonheur? C'est de voir les 7 ans à l'entraînement. Les voir dans leurs shorts bien trop ambitieux pour leur taille, d'observer un de nos éducateurs qui leur explique le jeu, de le voir hocher de la tête en signe de compréhension de l'exercice et de les voir détaler dans des directions opposés au jeu indiqué", explique Loïc Tanneau.

Pierre Camou, visionnaire sur le développement du RCC

Là encore, la filiation avec Pierre Camou est indélébile. Quand le président de la fédération française avait vu ce nouvel écrin de travail au Vuzut, il avait encore une lumière d'explication. " Ce stade sera le levier de l'ambition du club de Concarneau. Pour convaincre un enfant de jouer au rugby, il faut d'abord convaincre sa mère. Sa première image est que le rugby est un sport dangereux. Mais si on lui montre des vestiaires de qualité, des douches propres, un stade avec de beaux terrains, une infirmerie à proximité si l'enfant se blesse, elle sera convaincue de l'épanouissement de son enfant. Avec ce nouveau stade, Concarneau va attirer des nouveaux enfants, pouvoir progresser dans sa politique sportive à terme". Deux ans plus tard, il ne s'était pas trompé. La sagesse de paroles posées et sensées est mise en lumière par Concarneau. La formation des jeunes est bien la priorité numéro 1 du club. Avec un doublement des licenciés, le RC Concarneau a bien pensé à arroser son arbre en permanence.  
Les jeunes du RC Concarneau par catégorie d'âge. Crédit photo: Jacques Barzic 

 

Le jeu retrouvé

 
Rugby. Honneur. Concarneau - Saint-Malo 38-3 
Pour avoir osé défier d'égal à égal les anciennes équipes de Fédérale 3 (Lanester, Plouzané, Quimper, Grand-Champ), Concarneau en a été quitte pour une introspection générale. Tel Sisyphe, ce héros mythologique grec, qui avait été châtié et condamné par les dieux à pousser son rocher éternellement jusqu'en haut d'une colline pour le voir redescendre en bas de la pente du fait de son poids exorbitant. La métaphore est involontaire mais elle résume bien la problématique Concarnoise des dernières semaines.

Plus on se rapproche du sommet en sport, plus on provoque forcément des jalousies dans les autres équipes. Concarneau en rugby, c'est une philosophie de jeu, presque de vie. Une éternelle querelle qu'on retrouve dans tous les grands mouvements philosophiques de l'histoire. Le romantisme contre le réalisme dans la littérature du XIXème siècle, l'épicurisme contre la rationalisme dans l'antiquité romaine, la raison contre la passion dans le débat philosophique de la fin XVIIIème siècle ou encore la querelle des anciens et des modernes dans la littérature du XVIIème siècle.

Se blinder dans ses convictions de jeu

Et revoir les Thoniers enchaîner les mouvements, proposer un soutien constant au partenaire, fixer, crocheter, faire vivre le ballon comme en témoin d'une libération intérieure. L'épicurisme est une force de ce groupe. C'est à dire être une bande d'amis qui ne vivent le rugby que dans une forme d'expression pure. Evidemment, quand on tombe contre un adversaire plus physique, qui met l'impact pour faire reculer son adversaire direct, ce jeu ne peut s'exprimer. Par contre, quand l'opposant est plus clément, Concarneau sort de sa boîte pour enchaîner les vagues de débordement, les lames de temps de jeu. Ce romantisme dans cette façon de jouer est à double tranchant. Quand ça passe, c'est formidable, quand ça ne passe pas, le contre-coup peut être violent car on se sent seul dans ces certitudes. Et si les joueurs ne sont pas pas blindés dans la tête, ce projet de sport peut vite partir en lambeaux.

La victoire avec la manière

Face à Saint-Malo, les Concarnois ont fait vivre ce ballon dans toutes les parties du terrain. Les rushs ont été incessants en première période, le volume de jeu a été énorme sur certaines phases. La générosité du jeu local a eu raison d'une opposition rendue pâlichonne face aux mouvements adverses. La victoire était nécessaire pour remettre les Thoniers dans le bon sens de la marche. La manière développée en première période doit faire reprendre confiance aux Thoniers qui ne sont jamais aussi forts que quand ils croivent qu'ils peuvent battre tout le monde par ce jeu d'aventuriers d'un autre temps.  
Au poste de trois-quart centre, les coups de pieds bien sentis de Benajamin Delaunay ont permis aux Concarnois d'occuper le terrain advderse 

 

A quitte ou double!

 
Rugby. Honneur. Concarneau - Saint-Malo, dimanche 15h 
Depuis sa victoire face à Auray en début octobre, Concarneau a dévié de sa trajectoire. A force de faire de l'aquaplaning, les Concarnois sont sortis des équipes de tête. Implication, engagement, combat: ils devront mettre tous ces éléments dans leur volonté de vaincre face à Saint-Malo. Devant un concurrent pour le maintien, une défaite serait très malvenue. Seule la victoire est l'objectif avouable pour des Concarnois, dans ce match de la peur.

" Face à Lannion, nous faisons un super début de match. Nos adversaires ne voient pas le ballon. On gagne 10-0 en inscrivant deux essais. En seconde mi-temps, nous n'y sommes plus. Lannion n'a pas été brillant mais cette équipe a mis beaucoup de courage, d'engagement pour montrer une envie supérieure de remporter ce match. On le voit avec les anciennes équipes de Fédérale 3, elles sont devant au classement car elles mettent l'engagement, l'implication, le combat dans leurs matchs. Ces valeurs-là sont essentielles. Si nous parvenons à mettre autant de volonté que notre adversaire, notre qualité technique et notre jeu feront la différence à un moment donné du match. Saint-Malo est à une victoire de nous au championnat. L'objectif est la victoire même si nous avons très hâte que la trêve arrive pour penser à autre chose et retrouver nos blessés", précise le coach Thonier, Guy Le Borgne.

Retrouver la marque de fabrique locale sera une ambition déclarée. Elle ne prendra forme que dans un rugby de dévouement, de solidarité qui doit être le propre de chaque joueur. Avec onze joueurs potentiellement capable d'être alignés en équipe première à l'infirmerie, Concarneau mange actuellement son pain noir. Face à Saint-Malo, Concarneau doit se prouver qu'il a un autre rôle à jouer que le maintien dans ce groupe.  
Concarneau est face au mur face à Saint-Malo. 

 

Concarneau traverse une crise de croissance

 
Rugby. Honneur. Concarneau - Saint-Brieuc 6-10 
Grandir est le propre de l'homme. Il doit être le but recherché dans toute tentative de dépassement. Le sport collectif n'échappe pas à cette règle. Sur un terrain, il faut être capable de se prendre en main, de rassurer ses partenaires, de montrer une envie plus forte que son adversaire de gagner. Cette force collective de faire mal à l'équipe en face, Concarneau ne l'a plus. Et les résultats s'en ressentent du même coup. Lannion et Saint-Malo se profilent à l'horizon pour les Thoniers. Il faudra absolument remporter ses matchs pour relancer la machine.

La tentation de se croire arrivé est forte en sport. A chaque palier passé, une équipe est maître de son destin. Soit elle se repose sur ces acquis, soit elle va chercher plus haut la performance. Mais ce second choix impose une exigence avec soi-même, envers ses coéquipiers encore plus forte. Concarneau est actuellement enlisé dans un marasme de décisions à prendre en urgence. Depuis cinq ans, ce club est monté en flèche jusqu'à devenir une place forte du rugby en Bretagne. Le projet a été pensé, réfléchi. Le nouveau stade du Vuzut, un des plus beaux en Bretagne, a été le levier des ambitions du RC Concarneau. Le ressort apparaît aujourd'hui cassé car cette équipe n'inspire plus la crainte chez son adversaire. La magie de son jeu s'est envolée dans la fraîcheur de l'hiver. Pourtant, cet âge d'or où les Concarnois proposaient un des meilleurs jeux (si ce n'est le meilleur) de la poule honneur, est inscrit dans les mémoires de tous ceux qui ont assisté à leurs matchs. Pourquoi une telle incapacité à se ressouder sur ces principes maison?

L'explication du coach Guy Le Borgne tranche dans le vif, ses interrogations. " Nous avions bien travaillé aux entraînements. On avait utilisé la méthode "cassoulet", pour se retrouver, pour échanger, parler et manger ensemble après notre série de défaites. Ce débat a été très productif. Chacun a pu mettre des mots sur ce que nous vivons actuellement. C'est une grande force de ce club. Etre capable de se mobiliser dans la difficulté. Sur le match, nous n'arrivons plus à reproduire en match la qualité de nos entraînements. Le doute est très fort dans la tête des joueurs. Nous avons passé plusieurs paliers ces dernières saisons. Nous stagnons en ce moment. On traverse une crise de croissance. On est gagné par la fébrilité. Nous n'osons plus prendre les initiatives. Nous avions grillé un joker face à Ploemeur. Là, avec cette défaite face à Saint-Brieuc, nous en avons brûlé un autre. Ceux qui est dur, c'est de voir les Briochins être meilleurs dans l'envie. Chez nous, face à notre public, nous ne pouvons accepter ce genre de choses".

Retrouver le "Breizh-Flair"

La force de cette équipe de Concarneau reposait dans une forme d'insouciance et de plaisir à se passer la balle. Nous avions affaire à des artistes, à des funambules qui tentaient des relances improbables. Quand on arrivait au Vuzut, quelque soit l'adversaire, on se disait que ça pouvait être possible. Même le plus fort. Même face aux Sables d'Olonne. Chaque spectateur croyait à l'exploit des "petits rouges" dans un coin secret de leur tête. Là, l'incertitude de la tenue d'une rencontre a laissé la place à une logique implacable. Face aux gros de la poule (Plouzané, Lanester, Grand-Champ, Auray), Concarneau perdra s'ils ne retrouve pas cette envie de faire vivre la balle, de proposer un soutien intérieur et extérieur à chaque porteur de l'ovalie. Ce jeu est très exigeant physiquement. Oui, c'est sûr. Mais c'est grâce aux efforts, aux gammes répétés à l'entraînements, que les Thoniers ont réussi à fidéliser une moyenne de 450 spectateurs sur leurs matchs à domicile. Le public est dans l'attente de retrouver ce "Breizh-Flair", cette signature de jeu qui a fait que beaucoup d'équipes ont passé des mauvais moments au stade Henri Sérandour.  
Pénisio Maséi, le puissant troisième ligne et l'équipe de Concarneau sont perclus de doute en ce moment. Dans l'adversité, les Thoniers vont devoir trouver une solution pour relancer une machine aujourd'hui encastrée. 

 

C'est grave, docteur?

 
Rugby. Honneur. Ploemeur - Concarneau 29-15 
C'est bien connu. On ne tire pas sur une ambulance mais les dernières prestations Concarnoises imposent de convoquer un spécialiste pour établir un bon diagnostic des maux actuels du groupe. En technicien, Guy Le Borgne dresse un premier constat de la situation actuelle, qui est loin d'être dans une spirale positive. Comment un groupe a-il pu perdre aussi vite sa force et son insouciance? Le tout en un mois et demi.

Ploemeur n'est pas la cause du problème. Le ver était dans le fruit depuis quelques matchs. Déjà, l'enchaînement des quatre équipes relégués en Fédéral 3 a été un passage dur dans la saison. Les premiers soupçons du manque de confiance de Concarneau face à ces équipes nous étaient venus suite au match de Quimper. Là-bas, à Coat-Ligavan, Concarneau avait renié sa force pour se concentrer sur celle de l'adversaire dans un jeu au ras et d'avant. Les échecs sont la conséquence d'une réussite postérieure. Ou l'inverse, suivant la façon de se projeter vers l'avenir. Dans son apprentissage, Concarneau avait su se reprendre face à Grand-Champ (10-12), avant de sombrer à pic face à Plouzané (34-0). Cette défaite a sans doute fait très mal aux Concarnois car elle a été face à une équipe joueuse mais solide dans le défi physique. La barre était trop haute et Lanester s'est chargé de porter un uppercut appuyé au Vuzut pour éviter que les Thoniers ne retrouvent leur lucidité. Maintenant, le groupe est dans le brouillard, incapable de retrouver la bonne direction. Pourtant, elle est enregistrée dans les mémoires. Il suffit d'activer la bonne case pour se remémorer à son souvenir. La personne qui a vu le match face à Saint-Brieuc l'an passé (60-13) lui ne doute pas de la qualité de cette équipe.

A chacun de se poser les bonnes questions

A ce niveau-là, ils ont produit un jeu d'une haute qualité à faire frémir tous les apôtres du beau jeu. Des relances dans les 22 mètres, des passes sautées, des appel-contre appels, du soutien permanent, une frénésie totale de ce sport nommé rugby.

Or, Concarneau a perdu cette partition. Sans elle, Concarneau est une équipe moyenne d'Honneur. Si le groupe la retrouve, la musique ne sera plus la même car Concarneau retrouvera de la légèreté et de l'insouciance dans son jeu. Vu de l'extérieur, Concarneau force ses mouvements, ses lancers de jeu alors que la fluidité des plus grands ballets, des plus beaux gestes techniques, se fait dans la légèreté de l'instant. A Ploemeur;, Concarneau a déjoué. " Nous prenons deux essais en contre. On affiche une grande fébrilité. Nous pouvions gagner en étant plus concentrés. Le problème est dans les têtes des joueurs. On est sorti traumatisé par nos quatre rencontres disputées face à des clubs d'ex fédérale 3. Il faudra reprendre à la base certaines choses comme la défense. La réponse appartient aux joueurs. Une prise de conscience doit s'opérer en de pareilles circonstances", affirme Guy Le Borgne.

Dans cette période de pleine crise existentielle dans son jeu, Concarneau doit tirer la leçon de ces échecs car ils indiquent que les Thoniers butent droit dans un mur, en ce moment. Et un peu plus fort à chaque sortie de route. Il faut faire demi-tour pour reprendre le même chemin qui a porté le club au niveau qu'il ait aujourd'hui. La trêve de deux semaines peut permettre aux Concarnois de faire un travail personnel sur eux-mêmes pour résoudre les problèmes internes de l'équipe.  
Concarneau aura besoin d'une grande solidarité interne pour se retrouver cette joie simple de jouer au rugby ensemble. 

 

 

Concarneau enlève son gilet par-balles

 
Rugby. Honneur. Concarneau - Lanester 10-64 
On ne part pas à la guerre sans munitions dans son fusil. La comparaison belliqueuse est en relation avec l'équipe de Concarneau, lourdement handicapée par les blessures dans son mois de Novembre. Face à Lanester, Concarneau a subi l'ouragan devant une équipe qui ne laisse pas la place au sentiment. Et encore moins à la compassion (10-64).

Concarneau était dans la peau d'un coureur du tour de France à qui on promet la lune en fin d'épreuve s'il passe les étapes de haute-montagne. Il y'avait quatre cols hors catégories à franchir: Quimper, Grand-Champ, Plouzané et Lanester. Alors que les Concarnois avaient montré de la force dans les étapes de plaine (Plabennec, Auray, Brest UC), ils se sont retrouvés vite essoufflés en changeant de braquet à leur pédalier. Si le premier col demande toujours une période d'adaptation (Quimper, 25-14), le second a été celui de la montée en puissance. Lâché, Concarneau est revenu dans les roues du peloton de tête face à Grand-Champ (10-12). Mais les leaders n'aiment pas ce genre d'insolence en général. A la moindre faiblesse du nouveau-venu, ils sont prêts à montrer leurs muscles pour lui faire peur. Soit on les regarde dans les yeux, soit on prend peur et on regarde ses souliers en bougonnant.

Concarneau a choisi la seconde solution. Et à reculer du même coup de plusieurs marches dans le classement, jusqu'à devenir une équipe anonyme dans le peloton. Guy Le Borgne, le coach des Concarnois, ne cache pas la vérité. Lucide, il invoque une mobilisation complète pour sortir de cette période de turbulences pour le club. " Nous avions 17 joueurs absents pour ce match contre Lanester. Nous allons entamer un autre championnat avec des équipes de bas de tableau. Il est clair qu'aujourd'hui, nous ne pouvions rivaliser avec Lanester. Nous continuons à apprendre. Nous devons passer ces paliers. Lanester, même diminué, sait se mobiliser, aller chercher loin dans la performance. Il ne faut pas se croire plus faible car cela entraîne une peur inconsciente qu'on ne sera pas à la hauteur. La mobilisation doit être générale. Il faut passer outre les petits blessures, serrer les dents pour repousser ses limites. Si on veut progresser au rugby, on ne le fait que par le groupe et dans une solidarité totale avec tous ces membres".

Battu à Plouzané (0-34), écrasé par Lanester (10-64), Concarneau mange son pain noir. Avec une équipe complète à l'infirmerie, le groupe Concarnois a surtout perdu cette envie de jouer, dimanche. Face à Lanester, les joueurs de la ville bleue sont apparus comme une victime consentante devant les Morbihannais. Concarneau ne s'en sortira de cette mauvaise passe que par le jeu et le plaisir de faire vivre l'ovalie. Cette idée épicurienne du sport a fait la force de Concarneau. Les graines ont continué d'être semées dans la terre du complexe du Vuzut, à travers les équipes jeunes. La récolte devrait sortir de terre dans les années futures. Mais l'équipe première doit être le garant et le moteur de cette politique, sans quoi le réveil peut être brutal. Ca serait un comble, après tant d'années d'effort de tous les passionnés du RCC sur ses dernières années.  
Concarneau a besoin de retrouver un second souffle pour les prochains matchs de championnat. 

 

Concarneau frappe à la porte

 
Rugby. Honneur. Plouzané - Concarneau, dimanche à 15h 
A force de grandir, Concarneau se met maintenant à jouer dans la cour des grands du championnat Honneur. Par contre, il leur manque encore ce coup d'éclat, qui pourrait mettre en lumière les performances de ce club. Plouzané est une occasion rêvée pour placer Concarneau sur la carte des "duchés" bretons en honneur. A condition que les Thoniers sortent de leur coquille pour éclater au grand jour, dimanche.

La chrysalide Concarnoise a fait sa mue. Prête pour prendre son envol, elle est cependant rabaissée par des équipes de premier plan. Face à Quimper (25-14), Concarneau a balbutié son rugby, fait de mouvement et de panache. La leçon a été retenue face à Grand-Champ. Du jeu, des déplacements à l'aile, du soutien, Concarneau a appliqué sa recette maison mais encore une fois, Grand-Champ a courbé l'échine pour passer d'une courte tête au coup de sifflet final (10-12).

Dans ses travaux d'Hercule, Concarneau a une troisième chance de prouver à tout le rugby Breton qu'il joue désormais à la hauteur des meilleures équipes régionales. Que de chemin parcouru depuis 1983, date de la création, quand le club faisait ses premières armes en challenge Armorique de 4ème série. Fort d'un projet sportif, les Sudistes savent que le temps joue pour eux. Mais si cette prise de conscience collective pouvait arriver vite, personne ne s'en plaindrait au club. " Plouzané s'est renforcé avec le retour d'anciens à l'intersaison. Notre variante d'envoyer du jeu doit rester la même. Notre chance de victoire réside en notre capacité à soutenir un gros volume de jeu. Il faut que tout le monde en soit convaincu au club. Nous avons prouvé que notre place était en honneur. Maintenant, il faut nous prouver qu'on joue d'égal à égal face à ce type d'équipes. C'est ambitieux mais notre jeu l'ait aussi. Face à Grand-Champ, nous sommes très près de la victoire. Elle n'aurait pas été usurpée. Devant Plouzané, la solidarité, le mental, la concentration doivent être nos mots conducteurs. Et l'entame est capitale. Il ne faut plus être dans la réaction, mais bien dans l'action face à ces cylindrées", juge le coach Thonier, Guy Le Borgne.

Pour conduire son rêve en victoire, Concarneau ne devra faire aucun complexe d'infériorité face à Plouzané. Les yeux dans les yeux. Car pour se faire respecter, c'est la seule condition pour que les "grands" concèdent à vous prêter une attention. Ce match s'annonce spectaculaire. Il sera en tout cas un vrai révélateur des progrès Concarnois. Pour ce déplacement, la ligne d'arrière sera amputée de la présence d'Eloi Dupont et d'Oko Maséi, retenu pour raisons professionnelles.  
Eloi Dupont, le trois-quart centre Concarnois, sera absent pour le match de Plouzané. 

 

Concarneau sort un match plein

 
Rugby. Honneur. Concarneau - Grand-Champ 10-12 
Perdre est une chose que le sportif déteste par-dessus tout. Pourtant, cette souffrance passe mieux quand le sentiment d'avoir donné son maximum est averé. Certes, Concarneau a perdu contre Grand-Champ mais la frontière entre une ancienne équipe de Fédéral 3 et Concarneau n'a jamais été aussi étroite. Le coach Thonier, Guy Le Borgne faisait ce même constat à la fin de ce match face aux Grégamistes.

" Je suis partagé entre deux sentiments. Celui qu'on ne doit plus se poser des questions. Notre place est bien en honneur. Nous pouvons maintenant passer à autre chose. J'étais frustré de notre prestation face à Quimper (14-25). Là, non, les joueurs ont démontré de l'envie et joué un beau rugby. Mais quand la défaite survient avec un écart de deux points, c'est humain d'aller se triturer l'esprit pour savoir où et à quel moment du match, nous aurions pu ajouter ce drop ou cette pénalité qui nous aurait donné le point de la victoire", explique le coach Guy Le Borgne.

Dans les tribunes, les 400 spectateurs ont assisté à du grand spectacle devant cette opposition de style. " Forcément, il y'a du plaisir à être au bord du terrain pour observer cette belle rencontre de rugby. On ne peut pas parler de hold-up. Grand-Champ est un adversaire de grande qualité, qui nous a proposé un rugby solide dans les fondamentaux et efficace. Nous avons essayé de déplacer le jeu. Nous avons échoué à quelques reprises près de la ligne d'en-but. Nous devons apprendre de ses matchs. C'est une chance pour nous de se confronter à ce type d'équipe. Chaque année, on se rapproche. Ca veut dire que notre approche est la bonne. Nous avons un projet. On s'y tient et des matchs comme celui-ci nous donne raison", ajoute Guy Le Borgne.

Même si Concarneau concède sa seconde défaite consécutive de la saison, celle-ci n'a pas du tout la même saveur que celle enregistrée à Quimper. Cette fois, Concarneau s'est rendu les armes à la main. Le positif doit être retenu. Concarneau est dans la juste direction. Il ne manque plus qu'un succès de prestige pour que cette équipe prenne définitivement son envol. Mais la phase de décollage est déjà loin derrière elle.  
Le second ligne Concarnois, Julien Le Borgne et Concarneau ont tenu la dragée haute à Grand-Champ, dimanche. 

 

Plein champ sur l'attaque

 
Rugby. Honneur. Concarneau - Grandchamp, dimanche 15h 
Concarneau n'est jamais aussi fort que quand il impose son jeu de mouvement à l'adversaire. Ce constat doit être une idée fixe dans le jeu Concarnois. En honneur, les Thoniers ont un jeu atypique. C'est une force et une faiblesse, à la fois. Tout le paradoxe est là. A eux de choisir le bon côté face à Grandchamp, une équipe reléguée de F3.

Pourquoi Concarneau a fait ombrage à son rugby face à Quimper? Pourquoi n'ont-ils pas plus pensé à écarter le jeu? Les raisons sont multiples. A commencer par la valeur de l'opposition quimpéroise, qui a accompli un gros match sérieux et appliqué. Mais les Thoniers en ont été quitte pour ressasser les regrets, après le match. Cette leçon de la part d'une ex-équipe de Fédérale 3 doit être vite assimilée par Concarneau. Et ils seraient peut-être surpris d'apprendre que ces équipes reléguées de Fédérale 3 craignent énormément le jeu en mouvement Concarnois car forcément, ça leur rappelle des mauvais souvenirs de Fédérale 3 quand les équipes du haut de tableau leur imposait ce jeu qu'il leur était alors impossible de maîtriser. Le rugby est cependant un sport bien codifié. Sans une mêlée solide, sans une touche réglée, sans des déblayages dans les rucks, sans une conquête performante, ce jeu d'arrières ne peut s'exprimer car il est de suite mis sous la pression de l'adversaire et ne peut fonctionner. Guy Le Borgne, le coach Concarnois, a décidé de revenir à cette spécificité Concarnoise sur les derniers entraînements. " Nous sommes concentrés sur notre jeu. Retrouver le soutien, éclater le jeu dans toutes les parties du terrain. Nous avons du monde aux entraînements pendant cette trêve. Nous tournions à trois entraînements par semaine. Face à Grandchamp, nous visons la victoire. Nous avons fait un bon début de saison. Trois victoires pour une défaite. Il nous faut continuer dans cette dynamique. Le groupe se construit sur ces moments. J'espère que la trêve n'a pas coupé cet élan. Mais contrairement aux années précédentes, je suis confiant".

Des retours dans le groupe
L'adversaire livrera sans doute une opposition des plus fortes. Reversée dans la poule Nomandie, Centre en fédérale 3, Grandchamp est habitué de ce type de défis. Ils vont arriver avec leur expérience d'un niveau supérieur en essayant de mettre sous l'éteignoir la furia Concarnoise. Et ils en ont probablement les moyens. " L'appui du public risque d'être déterminant. Il jouera comme à l'habitude son rôle de 16ème homme. Les joueurs ont besoin de ces encouragements dans les moments-clés d'un match. Nous sommes conscients de la valeur de l'adversaire. C'est un gros test pour nous. J'espère qu'il n'arrive pas trop tôt dans la saison. Mais ce sont des matchs qu'on n'a forcément très envie de jouer", relance Guy Le Borgne.

Après ces deux semaines de pause, les Thoniers ont retrouvé des forces vives avec le retour dans le groupe du demi-de-mêlée, Jean-Marie Le Doze, du trois-quart Bitterrois, Thomas Archinard, d'Eloi Dupont, du seconde ligne, Sébastien Guennec. Oko et Pénisio Maséi sont très incertains pour ce choc face aux Grégamistes.  
Concarneau devra user de la force de son jeu pour vaincre Grandchamp. 

 

 

Stade Henri Sérandour
Chemin du Vuzut, 29900 Concarneau
Téléphone : 02 98 60 65 47
Site : http://www.rugbyclubconcarnois.fr/ 

 

 

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