VOLLEY-BALL

La bûche était glacée pour Istres et Le Hainault

Volley-ball. LAF. Quimper Volley 29 Elite 
Samedi 28 décembre. Officiel! Respectivement 7e et 8e de la Ligue A féminine de Volley-ball, Istres et le Hainaut ont été sanctionnés par la Direction Nationale d'Aide et de Contrôle de Gestion (DNACG) pour une mauvaise gestion de leur budget. Le club Provencal se voit retirer 7 points, et une interdiction de recruter jusqu'à la fin de la saison. La DNCGA a même rétrogradé administrativement Istres en DEF à titre conservatoire. Quant au Hainault, le club nordiste subit les mêmes foudres de la ligue en perdant 6 points et une interdiction de recruter.

Les deux clubs cités ont jusqu'au 16 avril pour régulariser leur situation financière, sous peine d'être relégués en DEF automatiquement. La ligue nationale précise que Istres et Le Hainault peuvent faire appel de cette décision de la DNGCA.

Dans leur course au maintien en LAF, le Quimper Volley 29 Elite et Evreux sont les grands bénéficiaires de cette décision de la DNGCA.

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Le nouveau classement après les matchs aller :

1. RC Cannes (33 pts)
2. Le Cannet (24 pts)
3. Mulhouse (24 pts)
4. Béziers (21 pts)
5. Nantes (18 pts)
6. St-Cloud Paris (16pts)
7. Venelles (13 pts)
8. Terville Florange (10 pts)
9. Istres (8 pts)
10. Hainaut (8 pts)
11. Quimper (6 pts)
12. Evreux (4 pts)  
 

 

" Je suis la seule sportive de ma famille"

   
  Volley-Ball. DEF. Fatou Diouck, la capitaine du Quimper Volley 29 Elite. 
L'avantage d'une conversation avec un coach adverse est double: un excellent complément d'information et une compréhension technique des forces d'une équipe. Quand les différents constats convergent dans le même sens, il en devient évident à déceler une vérité. Le nom de Fatou Diouck revient régulièrement comme étant la fille Quimpéroise, la plus difficile à contrôler. Voir impossible pour au moins la moitié des staffs techniques. " Plus le block adverse est élevé, plus je vais haut. Comme face au Cannet, cette année. Je m'adapte!". Avec une détente estimée à 3m20, elle est la seule dans ce championnat de DEF, à rayonner dans ce champ d'action. Portrait de la capitaine du Quimper Volley 29 Elite.

Même en Ligue A féminine (1ère divsion française), il n'y a pas ou peu de filles capable de sauter aux 3,20 m. Cette altitude d'envol demande un don et un travail régulier pour l'entretenir. Dans votre vie, la rencontre avec quelques personnes modifie un destin, soit il l'embellit, soit il le contraste. Pour Fatou Diouck, la rencontre clé de sa carrière se nomme Laurent Delacourt, technicien de volley-ball au CREPS (centre d'éducation populaire et de sport) de Chatenay-Malabry et coach-adjoint à Clamart. En 2005, à l'arrivée de la fille de Ruffisque (Sénégal), en France, à Clamart, il a été le premier à croire à cet incroyable potentiel. " Je lui dois tout. Il est le premier en France à avoir crû en moi. Je marche énormément à la confiance. En complément de ces fonctions, il m'a aidé à travailler mon explosivité, ma vitesse et ma puissance dans les jambes et bras. Je faisais quatre séances de musculation par semaine de 19 à 22 ans. Nous avons travaillé sur un cycle de trois ans. C'est long mais dès trois semaines, j'ai senti déjà une amélioration. Je retrouve d'ailleurs à Quimper, certains exercices de musculation que je faisais avec Laurent", résume Fatou Diouck.

Un goût prononcé pour la liberté

Fille de caractère et de challenge, elle dénotait déjà une singularité évidente dès l'adolescence et un choix marqué pour une indépendance d'esprit. " Je suis la seule de ma famille à être sportive de haut niveau. Au Sénégal, tout le monde fait du football ou du basket-ball. Je voulais un sport original. En un an de volley-ball, j'étais déjà convoquée en équipe nationale Sénégalaise par Amadou Sené. C'était un ancien joueur de Clamart. C'est une autre personne importante dans ma carrière car c'est lui qui a téléphoné directement aux dirigeants de Clamart en leur parlant de moi. Convaincre ma famille et mon père n'était pas évident. Je devais avoir de bonnes notes sur un plan scolaire pour qu'il me donne la chance de vivre de ma passion. Nous avons discuté longtemps de ce choix. Mes parents ne sont pas sportifs. Ca ne fait que depuis deux ans, qu'ils m'appellent après mes matchs de volley pour savoir les résultats".

Seule sportive d'une famille composée de deux frères et deux soeurs, Fatou Diouck a toujours gardé comme un bien précieux une liberté de ton et une franchise. Son acclimatation à la France a été parfois difficile. " A Clamart, je ne sortais jamais. J'ai mis un an à observer les habitudes des gens, à comprendre leur quotidien. Ca ne me gêne pas car j'adore observer. Je tenais absolument à réussir à prouver à ma famille que mon choix personnel était le bon. Ma chance a été de tomber dans un club très familial pour mon arrivée en France. Le froid est dur à supporter. Je préfère mille fois la pluie au froid. Mon corps a dû s'adapter mais j'ai eu quelques blessures avec le froid. Le cap de janvier/février a souvent été compliqué à passer. Ca pouvait aller jusqu'à de la déprime dans ces mois-là".

Clamart, Calais, Nancy-Vandoeuvre, le parcours a balisé le Nord et l'Est du pays jusqu'à Quimper, en juillet. " Je voulais absolument privilégier une autre destination que le Nord et l'Est de la France. J'ai eu une proposition de Béziers en ligue A, une autre de Roumanie de Pitesti. Quimper est venu après. Avec mon ami, nous nous sommes décidés pour la Bretagne. J'ai pris du recul par rapport au volley-ball. J'aime toujours intensément ce sport mais il ne centre plus mon quotidien. J'ai 27 ans, je ne vois pas jouer jusqu'à mes 35 ans".

Sur le tarmac d'atterissage depuis la victoire, ce week-end, à Saint-Raphaël (1-3, 24-26, 22-25, 25-21,14-25) le prochain décollage de la compagnie Air Sénégal est prévu, à 19 heures, ce samedi à Toulouse. face aux espoirs de l'IFVB, Fatou Diouck s'envolera encore pour aider Quimper à réaliser son rêve, d'être la première équipe Bretonne dans le volley-ball féminin à rejoindre l'élite féminine.  
 
  La capitaine du Quimper Volley 29 Elite, Fatou Diouck, est l'arme offensive numéro 1 de son équipe. Crédit photo: Kevin Coadou.  

 

Une main de velours dans un gant de fer

   
  Volley-Ball. DEF. Quimper Volley 29 Elite. Portrait de Zorica Zivanovic. 
Un volcan en ébullition constante, une autorité ferme sous une apparence douce: Zorica Zivanovic, la métronome du Quimper Volley 29 Elite, dirige le jeu de son équipe par la qualité de sa passe et son attitude rassurante pour ses partenaires. Volubile dans son comportement, elle possède l'intelligence et la finesse de comprendre les autres, de se mettre à leur place pour les faire briller en match. Perfectionniste et compétitrice, elle est la chef d'orchestre de la symphonie Quimpéroise 2012/2013.

La Serbie est une merveilleuse école de sports collectifs. A chaque génération, ce pays, anciennement la Yougoslavie, a toujours fait merveille dans le palmarès mondial sur les sports de ballons. " A l'école, nous ne sommes pas poussés à faire du sport. C'est en nous. Dans mon quartier familial à Lazarevac, nous faisions tous du sport. J'ai fait plein de sports, du handball, basket, la natation avant de jouer au volley-ball à 12 ans. Mon père a d'ailleurs joué en junior au Partizan de Belgrade. Daniel Andjelkovic, qui vient du même quartier, est maintenant joueur professionnel de handball à Toulouse. Mon sport préféré? J'en ai plein. Je regarde presque tous les sports à la télévision, même si j'ai une grande passion pour le tennis. Quand je jouais au Cannet, j'allais souvent au tournoi de Monte-Carlo".

Une compétitrice dans l'âme

Arrivée à l'intersaison, Zorica Zivanovic ne laisse pas insensible. De suite, son caractère affirmé et sa jovialité marquent les esprits. Comme sur le parquet, elle affiche une présence constante. " Je me sens bien dans le groupe. Par mon rôle de passeuse, je dois posséder ce caractère mais celui-ci a forcément évolué avec les années. Je suis la personne qui touche le plus de ballons dans un match. Les autres joueuses doivent ressentir que je suis là constamment, dans le regard et l'attitude. Je ne peux pas me permettre une seconde de sortir de ce contexte en match".

Ce groupe a cependant une trajectoire plus ancrée que celui des années passées. Il refuse la défaite, la honnissant même par moment. " Un sportif de haut niveau déteste perdre. J'étais dégoûtée quand nous avons perdu Saint-Raphaël. J'étais moins bien dans le jeu car je ressentais une douleur au tendon d'Achille. J'ai joué plusieurs années en première division. L'an passé, j'étais seconde passeuse au Cannet, en début de saison. Je ne pouvais accepter ce statut. A la fin, j'ai gagné la confiance des filles et du staff et réussi à m'imposer face à la championne du monde Italienne en 2002, Rachele Sangiuliano (106 sélections). Pour moi, cette année, le plus dur, c'est la motivation. Ce n'est pas le niveau pro où tu joues un grand match, chaque week-end. Dès fois, avec l'expérience, je sais avant les matchs que nous allons gagner. J'aurais trois ou quatre gros matchs à jouer dans l'année: ceux-là, il ne faut pas se rater".

Un caractère entier et franc

Forcément attachante par sa franchise, Zorica Zivanovic est entière. Elle parle volontiers en cachant par une apparente décontraction, une volonté viscérale d'atteindre le plus haut niveau. " S'il n'y avait pas eu la montée en Ligue A, je ne serais jamais venue à Quimper. J'aime le volley-ball mais je veux jouer face aux meilleures. Je me plais bien à Quimper. C'est mieux que ce que j'avais imaginé avant de venir. Comme je n'avais jamais plus haut géographiquement que Clermont-Ferrand, je pensais qu'il aurait fait plus froid. Nous rejouons Marcq en Baroeul, samedi. Ce n'est pas forcément un bon souvenir car nous avions joué sans Béné (Mauricette) et Maria (Szivos), qui s'était blessée sur ce match. Ca nous avait provoqué la rage de gagner. C'est une équipe qui joue très bien et qui a un vécu en pro pour certaines joueuses".

A son aise dans le groupe, Zorica Zivanovic, par son caractère et son âme de leader, peut rappeler un certain Drago Vabec, un joueur Yougoslave, légende du Stade Brestois, à la fin des années 70 et début des années 80. Les similitudes existent entre ces deux profils, leaders sûrs et en dehors du terrain, possédant tout deux un caractère qui fait la marque des personnes dont le degrés de perfectionnisme atteint un niveau très élevé. A 31 ans, la passeuse Serbe ne se fixe pas de limites. Parfaitement francophone, elle manie aussi les ballons que la langue de Molière. " J'ai toujours aimé le Français. J'avais choisi cette langue en second, après l'Anglais, à l'adolescence. J'avais poursuivi les cours lors de mes études de littérature. Je prends toujours autant de plaisir à jouer au volley-ball. Mon souhait reste de retrouver le haut niveau l'an prochain. Chaque année est un nouveau challenge pour moi".  
 
  La passeuse, Zorica Zivanovic bat la mesure pour porter haut le jeu Quimpérois. Crédit photo: Hervé Canevet.  

 

" Nous visons la montée en DEF avec Clamart"

 
Volley-Ball. Louise Narbonne, de retour à la halle des sports. 
Elle est la preuve vivante que l'on peut concilier études et sport de haut niveau ou sport et études de haut niveau : l'emblématique Louise Narbonne, la petite passeuse breizh chérie du Kop quimpérois, était de retour le week-end dernier sur les parquets de La Halle. Juste une escapade dans un emploi du temps plus que chargé.

Louise, quelles études poursuis-tu à Paris ?
Une formation en Eco-Gestion à Paris Dauphine. Cela reste assez général. Entre économie et sciences.

Avec une charge de travail importante ? Par rapport à la Terminale, il y a moins d'heures de cours mais une part de travail personnel plus importante.

Et tu continues de concilier volley et sport ? Oui; je m'entraîne tous les jours sauf le mercredi avec mon club de Clamart (N1). Un club sympa qui m'a tout de suite bien intégrée. Pour l'instant, on a gagné tous nos matches. On vise clairement la montée en DEF d'autant qu'il devrait y avoir 5 montées pour 2 Poules de DEF l'an prochain.

A titre personnel, tu es titulaire ? Oui. Je suis deuxième passeuse, ce qui me donne pas mal de temps de jeu.

Du coup, tu reviens rarement dans la région ? Quasiment jamais. C'est la première et la dernière fois hors période vacances. J'en ai profité pour aller voir jouer ma petite soeur Juliette, qui est passeuse en N3.

Avec les mêmes qualités que sa grande soeur ? Elle est même plus douée que moi (rires) !  
Louise Narbonne, aujourd'hui à Clamart, a fait un crochet rapide par Quimper, ce week-end pour rendre visite à sa famille et à sa soeur, Juliette, qui évolue avec la réserve fille du Quimper Volley en N3F.  

 

 

Bastian Peralta, du rêve à la réalité

 
Volley-Ball. Bastian Peralta au pôle France 
S'épanouir dans le volley-ball apparaît comme une évidence quand on s'appelle Bastian Peralta, 1,93m. A 17 ans, le fils de Yamandu Peralta, l'entraîneur du Quimper Volley 29 Elite, intégrera à la rentrée le pôle France de Talence (33). La première porte à une carrière de haut niveau est franchie. Suite à un stage à Montpellier (34), aux vacances de février, il a convaincu de son potentiel les techniciens de la fédération.

Un coup de fil de Philippe Salvan, chargé de la détection des meilleurs jeunes Français et ex-international français (250 sélections), en mai, a fait basculer la jeune carrière sportive de Bastian Peralta. Après quelques minutes de conversation, le cadre de la fédération venait de lui confirmer sa sélection à la rentrée dans un des pôles France. " Je voulais pratiquer le volley à un haut niveau. J'ai toujours eu ça en moi. C'était la dernière année où je pouvais intégrer le pôle France. Je serais à la rentrée à Talence. On sera quinze jeunes de 15 à 17 ans. Il y'a deux autres pôles de ce niveau en France. Je pratique le volley depuis huit ans. J'ai commencé à Montpellier en benjamin, où nous avions perdu en demi-finale du championnat de France. J'ai ensuite poursuivi sur Asnières - un des meilleurs club de jeunes en France- avec une finale perdue de championnat de France en Alsace. Après, depuis un an et demi, je joue avec le Quimper Volley avec les cadets. J'avais arrêté un an en 2010 pour faire du football américain avec les Kelted. Ca m'a fait beaucoup de bien de couper avec le volley-ball. On découvre un nouveau sport et une autre mentalité. Au football américain, le respect des consignes est essentiel car tu ne peux pas sortir d'un cadre fixé".

L'obsession de la victoire

A ses côtés, Yamandu Peralta ne veut pas intervenir dans ses choix. " Je ne suis jamais intervenu dans ses choix. Je suis son père et non son entraîneur. Son entrée au pôle France, il le doit à ses qualités. Techniquement, il est fort. Physiquement, il doit s'endurcir. A haut niveau, il faut être un athlète avant de devenir un bon volleyeur. Partout où il est passé, il a pu bénéficier des conseils de très bons entraîneurs. Ca compte énormément!"

Après une parenthèse d'un an avec le football américain, la coupure lui a fait du bien même si le volley-ball est vite revenu à la surface. " Ca me manquait. J'aime trop ce sport. L'an prochain, je vais passer de deux séances d'entraînements à cinq par semaine. M'entraîner dur pour devenir le meilleur est un énorme challenge. Le jeu m'intéresse. Je ne suis pas encore spécialisé à un poste. J'apprécie de marquer une série de points pour donner un gros avantage à ton équipe. Mon moment préféré en match? Quand tu marques le dernier point d'un match, c'est une sensation spéciale. Voir la joie de tous tes coéquipiers et la détresse des adversaires. Je joue à ce sport pour gagner".

Dans les 50 espoirs du volley-ball Français, la marge de progression de Bastian Peralta reste importante. La certitude d'intégrer le pôle France de Talence devrait lui permettre d'acquérir ce volume physique nécessaire pour faire apprécier sa technique.  

 

 

Lettre ouverte à Aline Galan

 
Volley-Ball. DEF. Aline Galan 
Le Quimper Volley vient de remercier Aline Galan. Les raisons officielles de cette éviction, une fragilité récurrente. La gracile passeuse brésilienne a le physique délicat. Dans un monde de robustes athlètes prêtes à enchaîner les matches jusqu'à plus soif, sa fragilité dérange, sa fragilité détonne. Exquise ballerine! Son précieux talent, par la force des choses, elle ne le le distille qu'à petites gouttes.

C'est justement cette délicatesse un peu désuète qui me touche chez Galan. Dans les gestes, les manières, le verbe. Aline est raffinée et élégante : on l'évince, elle ne fera pas de scandale. Elle prendra la porte de sortie discrètement et ira proposer ses services à un autre club.Heureux club, si tu savais la perle que tu vas dégotter!

Il m'a été donné de l'aborder -heureux privilège du correspondant sportif- en ce triste samedi soir qui a définitivement brisé ses rêves d'accession en ligue A. Elle m'a dit des choses simples : ses souffrances physiques, son aspiration au repos, son désir de prendre du temps en famille. Je lui ai confié, outrepassant sans vergogne mon devoir de réserve, l'admiration que je lui vouais. Elle m'a pris le bras, souscrivant à mon évidente tristesse, l'air de dire " t'inquiète pas, ça va aller!"

Elle m'a consolé, Aline, de mon petit chagrin de correspondant sportif plus supporter que correspondant. Je ne savais pas en cet instant qu'Aline allait disparaître de mon horizon. Pauvre imbécile que je suis quand j'y pense! J'aurais dû le deviner, à certaine attitude sur le terrain, une accollade plus appuyée à destination d'une partenaire, des larmes ravalées à grand-peine au moment d'une ultime communion avec le public.

Aline Galan, pour ton élégance, ta fragilité, ton talent unique, je te rends grâce! :)

Marc Férec  

 

Jeudi 22 Mars. Avec sa professeure d'esthétique à Pigier Création, Caroline Deloye, Silviya Tsikova revient sur son choix de mettre entre parenthèse sa carrière professionnelle de volley-ball. A son école de formation à Quimper, elle est bien décidée à poursuivre dans cette voie professionnelle par la suite. Sans mettre une croix sur le sport. Reportage en image.

 

 

Le virage à 360° de Silviya Tsikova

 
Volley-Ball. Magazine Silviya Tsikova. Quimper Volley 29 Elite. 
Pour les sportifs de haut niveau, l'arrêt d'une carrière professionnelle est vécu comme une "petite mort". Cette expression est utilisée pour souligner la difficulté de tourner la page et de se fondre dans un nouveau projet professionnel. Depuis ses dix ans, Silviya Tsikova a toujours passé plusieurs heures de ses journées à faire du sport. A 28 ans, elle a mis sa carrière de sportive de haut niveau entre parenthèse pour anticiper sa reconversion dans le métier d’esthéticienne. En formation, depuis septembre, elle revient sur son enfance en Bulgarie, ses années à Quimper et sa formation.

" J'ai grandi dans une famille pauvre, à Vratsa, en Bulgarie. Je n'ai pas honte de le dire. A l'école primaire, je n'avais qu'un jean pour faire la semaine. En revanche, j'ai acquis des valeurs qui ne s'achètent pas, comme le travail, le respect, la famille, le partage, la gentillesse. En France, le décalage était énorme quand je suis arrivée. La gentillesse est la qualité première. Je ne changerais jamais même si l'arrêt de ma carrière professionnelle m'a fait ouvrir les yeux sur beaucoup de choses. Ca m'a permis de faire le tri entre mes vrais ami(e)s et ceux qui ne l'étaient pas".

Silviya Tsikova est peut-être une des joueuses qui a le plus marqué l'histoire du Quimper Volley 29. Elle a grandi avec le club. Sept ans d'union avant une séparation professionnelle. " J'avais pris ma décision en décembre 2010 d'arrêter ma carrière professionnelle. J'avais toujours vécu avec le sport. A onze ans, j'ai intégré l'académie du sport à Sofia. J'y suis restée six ans. De 7h30 à 10h, l'école, de 10h30 à 12h30, entraînement, de 14h à 16h, le retour en cours, de 16h à 18h30, entraînements. 4 à 5 heures de sports par jour de 11 à 21 ans. Avec mon premier contrat professionnel, je m'étais achetée un jean et une paire de chaussure de sport. Tous ceux que je ne pouvais pas m'offrir petite. Notre société privilégiait surtout l'éducation et le partage".

" Ma deuxième famille à Quimper"

Après sept ans à Quimper, Silviya Tsikova se sent comme chez elle. " La première année a été dure car je n'étais pas habituée à ce mode de vie. J'arrivais sur une autre planète. Tout y était facile et accessible. Les Bretons sont froids au début mais quand on les connait, ils ont la main sur le coeur. C'est ma deuxième famille. Jean-Lo et Nicole Nagat m'ont accueilli comme leur propre fille à la Forêt-Fouesnant. Valérie Pasquier, Caroline Ory, Michel Tanguy, André " Dédé" Daoudal, Didier Nicot, Yves-Marie Quiniou, Zuzana Cernianska, Margot Le Moigne: je ne peux pas tous les citer mais ceux-là ont toujours été là pour moi. Et Yamandu Peralta, même si je lui en ai parfois voulu l'an passé. Maintenant, j'ai mûri et j'ai compris pourquoi il faisait ça. Ma mère est la personne la plus importante. Un exemple d'amitié? En Novembre, je n'étais vraiment pas bien. Pendant trois mois, je n'ai eu presque personne à prendre de mes nouvelles. Je n'avais pas anticipé. Yamandu Peralta m'avait toujours dit que c'est à ce moment-là que je verrai mes vrai(e)s amis et ceux qui ne le sont pas. J'ai compris sa phrase aujourd'hui. Un soir de novembre, j'ai craqué. Je ne savais plus quoi faire. J'ai appellé Jean-Lo en pleine nuit, à quatre heures du matin et il est venu dans la demi-heure. C'est un geste qui touche. Sa phrase? Que j'avais été forte car il pensait que j'aurais craqué avant".

Le virage est pris

La vie, ça ressemble à une course de haies où il faut franchir des obstacles. Après ce moment, Silviya Tsikova a tourné la page. La cocotte-minute a enfin explosé! Et elle a pu exprimer ce qu'elle ne pouvait dire. " Je me suis mise une trop grande pression avec mon école. J'ai eu dû mal à lâcher cette pression. Je voulais être au top de suite. Je me suis toujours battue pour avoir ce que j'ai aujourd'hui. Je suis très têtue. Quand j'ai décidé d'une chose, je vais jusqu'au bout. Pas moyen de me faire changer d'avis. J'ai une grande volonté qui fait que je veux toujours avancer. L'école, c'est plus dur que les entraînements. Dans notre vie sportive, on est chouchouté. On donne beaucoup de notre physique et mental mais entre deux entraînements, nous avons le temps de nous reposer. L'esprit de groupe me manque par contre. Ca me manque tellement que dès que je peux, je retourne aux entraînements de l'équipe première".

En formation jusqu'à mai, Silviya Tsikova est passée par beaucoup d'étapes, cette année. L'important quand on prend ce tel virage, est d'avoir les personnes dans son entourage proche, qui aide à ce que la page se tourne pour commencer les nouvelles lignes d'une nouvelle vie et faire en sorte qu'on gravisse à nouveau des caps.  
A 28 ans, Silviya Tsikova a entamé sa reconversion professionnelle dans le milieu de la beauté et de l'esthétisme. 

 

DEF. QUIMPER - SAINT-RAPHAEL 3-1

Avec la défaite conjuguée du Stade Français et de Saint-Raphaël, Quimper est revenu à trois points de la première place détenu par Marcq en Baroeul. Le match face à Saint-Raphaël a atteint des sommets de jeu. La preuve en image sur les derniers points de la partie. Un public en feu, des Quimpéroises qui ne lâchent rien, l'osmose tant espérée par le coach Yamandu Péralta, était totale, samedi soir à la halle des sports d'Ergué-Armel.

 

 

AL Concarneau. Retour vers le passé

 
Volley-Ball. Coupe de France. AL Concarneau (PNF) 
Morgane Mounier, Véronique Le Hénaff, Nathalie Esmelin, Céline Le Pors, Séverine Dussot-Le Gall ont deux points communs. Le premier est évident puisqu'elles portent toutes le maillot de la ville bleue à l'AL Concarneau. Le second fait remonter de quelques années dans le passé car elles ont fait parti de l'effectif du Quimper Volley 29. Elles en gardent toutes un très bon souvenir même si la page est maintenant tournée. Impressions prises à l'issue du match face au Quimper Volley 29.

La photo ravivera sûrement des souvenirs aux supporters Quimpérois. Même si le présent se conjugue avec l'AL Concarneau, nous avons pu nous empêcher de demander leur réaction après ce match si particulier à jouer face à leurs anciennes couleurs. Véronique Le Hénaff a tout connu au Quimper Volley. Licenciée pendant vingt ans, elle en conserve de supers moments. " Je suis arrivée junior au club et je suis partie sur une montée en N2F. Je marque d'ailleurs le point de la montée. Les filles tenaient absolument à me faire ce cadeau. Et comme elle l'avait annoncé, je me suis fait contrer cinq fois avant d'inscrire ce fameux point (rires). La montée en N1F avec Silvyia Tsikova et les soeurs tchèques, Tychnova, Katia et Marketa a été un des moments forts. Nous l'avions obtenu face à un club du pays Basque. Le match contre Quimper? C'est mal et bien à la fois. Mal parce qu'on ne voulait pas être ridicule et bien parce que ça s'est bien passé sur le terrain. Nous avons eu des très bons passages". Sa coach, Morgane Mounier est un visage connu du monde du volley Sud-Finistérien. Joueuse et coach-adjointe de Yamandu Péralta, elle était satisfaite du contenu de la prestation proposée par ses joueuses. " Dire que nous n'avons pas pensé à ce match est faux. Bien-sûr que dès le tirage sorti, nous l'avions tous en tête. Les joueuses étaient paralysées au début. Le 9-1 fait mal. Mais Nathalie Esmelin nous a marqués quelques points et là, le stress s'est envolé. A 8-3, dans le second set, c'est énorme. Au temps mort demandé par Yamandu Péralta, on s'est toutes regardées dans les yeux pour se demander si nous ne rêvions pas. Quimper? Un grand souvenir. J'y ai passé huit ans. La montée en N2F reste le meilleur souvenir. Nous retrouvons une bonne partie des filles de la montée à l'AL Concarneau aujourd'hui".
Souvenirs, souvenirs...

Auteure d'un excellent match, Nathalie Esmelin reste nostalgique de sa première année au Quimper Volley. " Je venais de Laval en N3F. En 2005, ma première année a été formidable avec Silvyia Tsikova, Valérie Pasquier, Morgane Mounier... Les déplacements en car-couchettes, l'ambiance qui régnait parmi nous. Elle nous a permis d'obtenir des supers résultats. Je retrouve ce même plaisir et la même ambiance à l'AL Concarneau, aujourd'hui". Revenue de sa blessure aux ligaments croisés, Céline Le Pors a été le porte-bonheur du Quimper Volley. Un talisman qui a amené deux montées successives au club. " Je me romps les croisés cinq matchs avant la fin de saison, qui nous fait monter en N2F. Je suis arrivée en prénationale et je suis repartie sur une montée en N2F. J'ai galéré 18 mois pour revenir. Mon but? Prendre du plaisir à jouer au Volley. Je me souviens encore de notre match face au Rennes EC en prénationale. Elles étaient notre adversaire pour la montée en N3F. Nous étions menées 2-0 là-bas et nous gagnons à l'arraché 3-2. Un grand moment!". Dernière mousquetaire de cet âge d'or, Séverine Dussot-Le Gall, est celle qui a le moins d'année au compteur au Quimper Volley. " Je n'ai joué qu'une année, celle de la montée en N2F en 2008/2009. C'est une de mes meilleurs saisons. L'ambiance était extraordinaire dans l'équipe. C'est pour ça que nous avions réussi à retranscrire cette ambiance sur le parquet car nous avions monté notre jeu à un haut niveau".

Si nous ne construisons pas avec le passé, il est là pour nous rappeler le terrain parcouru dans la vie. Morgane Mounier est maintenant tournée vers l'AL Concarneau. " Quimper, c'est fini. Je voulais me servir de ce match pour travailler les placements pour notre match de dimanche face au Rennes EC. Il y'a un gros travail à faire dans ce club. Ne parlons pas d'objectif mais plutôt d'une vision à long terme en privilégiant la formation et les jeunes".  
Même si Quimper n'a fait qu'une bouchée de Concarneau, le plaisir était grand pour certaines Concarnoises d'affronter le Quimper Volley.  

 

Le Quimper Volley 29 vise haut cette saison. 4ème en 2010/2011, le groupe des filles a l'ambition d'accéder à l'élite. Pour y parvenir, le staff technique composé de Yamandu Péralta et d'Alex Aguilo a renforcé le groupe par l'arrivée de joueuses expérimentées. Première revue d'effectif.

 

 


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